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Statut
Publiée
Contributeur
lbrosse2
Dernière modification
19/12/2024 09:49 (il y a 3 jours)
Titres
Titre : 
La Vierge à l'Enfant
Type de titre : 
Titre : 
La Vierge à l'Enfant dite de Niedermorschwihr
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
SB.19
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 
Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1991.

- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.

- Observation, Pantxika Béguerie-de Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, 2022.  

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité cylindrique sur la tête (diamètre 3 cm environ) comblée par une pièce de bois (chêne) ; dessous de la sculpture non observé.

- Revers évidé à l’herminette et à la gouge.

- Revers de la tête de l’Enfant laissé ébauché.

- Éléments assemblés à l’origine : partie latérale senestre de la chevelure ; extrémités des plis sur les côtés dans le bas du manteau ; deux pièces au revers, l’une à hauteur du cou de la Vierge et l’autre à hauteur du pied droit.

- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : extrémité de la mèche de cheveux que l’Enfant tenait dans sa main gauche ; boucle à l’extrémité d’une mèche de cheveux de la Vierge à senestre ; à dextre, plusieurs parties de la chevelure de la Vierge, du bord de l’évidement, de la base suite à l’attaque des insectes ; extrémité dextre du croissant de lune ; éclats sur la chevelure, les bords du manteau et la base.

- Interventions postérieures : restitution du bord antérieur de la base ; comblement sur la tête et au revers de la tête et du cou de la Vierge avec un matériau rougeâtre ("pâte à bois") ; sur la pièce de bois assemblée d’origine à hauteur du cou de la Vierge, comblement avec la pâte à bois, recouverte d’une pièce de toile encollée ; au revers, les parties endommagées et manquantes de la base ont été comblées par de la pâte à bois grise recouverte localement d’une couche brun rouge ; autour de la pièce d’origine à hauteur du pied droit de bois, le même comblement ; comblement blanc sur la tête et le bord de la cavité à dextre au revers recouvert d’une couche noire ; deux pitons métalliques à vis dans le haut de l’évidement au revers pour présenter la sculpture ; vernis appliqué dans l’évidement du revers.

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Infime vestige de la polychromie d’origine et polychromies postérieures.

1. Polychromie d’origine :

Préparation blanche.

- Revers de la manche gauche de la robe de la Vierge : vert.

2. Polychromie postérieure (restes actuellement visibles sur le manteau doré) :

Préparation blanche posée à plusieurs endroits sur une toile épaisse encollée, en particulier dans le bas du manteau et sur le croissant de lune.

- Manteau : bol brun-rouge, or.

- Robe : bol, or.

- Revers du manteau : bleu.

- Cheveux : mixtion ocrée, or.

- Sol : vert.

- Lune : bol brun, argent.

- Carnations : rose pâle.

3. Intervention postérieure locale :

- Corsage de la robe : toile encollée sur le buste, préparation blanche épaisse, bol brun, or.

- Revers du manteau : bleu pâle (couche semblant appartenir à cette intervention).

- Carnations : rose jaunâtre, lèvres rouge.

4.Intervention postérieure :

- Couche blanche posée sur l'ensemble de la sculpture par Léonard Bernard vers 1865.

5. Suppression de cette couche blanche et reprise de la polychromie (20e siècle ?) :

- Nombreux comblements débordants notamment effectués sur la base, sur les cheveux à senestre et sur la main droite de l'Enfant.

- Retouches sur ces comblements.

- Bords des plis du manteau : ocrés.

- Bas de la robe : vert. 

- Sol : noir et vert.

- Carnations : rose pâle (localement avec imitation de craquelures).

Dimensions
Hauteur : 
154
Largeur : 
58
Profondeur : 
40
Unité de mesure : 
Représentations
Commentaire Représentations : 

La Vierge debout sur un croissant de lune est un nouveau type iconographique apparu au 14e siècle et largement diffusé dans le monde germanique et les anciens Pays-Bas à la fin du 15e et au début du 16e siècle. Cette iconographie se fonde sur la vision décrite dans l’Apocalypse (12, 1) : « Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme, le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ». La Vierge Marie est identifiée à la Femme de l’Apocalypse resplendissant de la lumière du Christ et triomphant du démon. L’image de la Vierge debout sur un croissant de lune exprime la croyance en l'Immaculée Conception selon laquelle Marie, dès l’instant de sa conception, est exemptée du péché originel. La Mère de Dieu se présente ainsi dans sa pureté intacte et sa toute-puissance céleste, en dehors des hommes et du temps. La lune à ses pieds, astre à l’éclat emprunté dont l’aspect varie sans cesse, est le symbole de la fausseté et des égarements du monde terrestre.

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1480
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 
Rhin supérieur (Oberrhein), Strasbourg
Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
Après 1892 - 1892 ou vers 1895
Commentaire Historique de collection : 

Origine inconnue. Sculpture découverte vers 1860-1865 par Léonard Bernhard, menuisier à Niedermorschwihr (Haut-Rhin), dans le grenier du couvent des Trois-Épis situé sur le lieu d’une apparition de la Vierge en 1491 (commune d’Ammerschwihr, Haut Rhin). Donnée par les religieux des Trois-Épis à Léonard Bernhard, vers 1860-1865. Vendue en 1892, ou vers 1895, par la fille de Léonard Bernhard, épouse de Nicolas Ganzer, à l’architecte Charles Winkler (1834-1908). Selon l'article de M. D. en 1965, Winckler aurait revendu ensuite la Vierge à l’Enfant à la Société Schongauer. Selon Charles Waltz (Waltz 1954), Winckler en aurait fait don à la Société Schongauer en 1892.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 53-54 (Rhin supérieur, fin du 15e siècle).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p.125 (attribuée à Jörg Müglich par comparaison avec la Crucifixion du cimetière de Colmar).

Sources en ligne
Date de consultation : 
01/02/2023
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse