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Statut
Publiée
Contributeur
gdinaro
Dernière modification
30/09/2024 14:54 (il y a 3 mois)
Commentaire Type d'œuvre

cheminée

Titres
Titre : 
Décor de la salle des Neuf Preux ou de Saint-Hubert au château d’Anjony
Localisations
Lieu de conservation : 
Commentaire Lieu de conservation : 

premier étage, salle grande dite « des neuf Preux » ou « de saint Hubert »


Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

L'iconographie des Neuf Preux, largement répandue à partir du texte de Jacques de Longuyon, Les Vœux du paon, a connu un véritable succès au cours des XIVe et XVe siècles en Europe. Elle se déploie dans les quatre parois de la grande salle du premier étage du château d'Anjou. La salle des Preux ou de Saint Hubert, qui tire son nom de son décor mural, est également pourvue d'une cheminée peinte au niveau de la hotte. Cependant, les peintures du manteau n'ont pas été touchées par les deux campagnes de restauration et, à l'heure actuelle, se présentent en mauvais état. On arrive néanmoins à distinguer, au milieu, un écu avec le blason d’Anjony, soutenu par deux lions et coiffé d’un heaume très emplumé, surmonté d’un autre lion, le tout encadré par deux pilastres. La composition centrale sépare les deux scènes latérales. D’un côté, nous reconnaissons Vénus, dans un costume contemporain et le petit Cupidon assis à ses pieds. La scène est accompagnée de l’inscription « Venus déesse de l’amour ». De l’autre côté figure Mars, habillé à la manière d'un chevalier, muni de son épée et accompagné par l’inscription « Mars dieu des batailles ».

Une frise à décor géométrique, de rinceaux ou de médaillons, située au-dessus des fresques, se déroule sur toutes les parois, tandis que les Neuf Preux sont encadrés de pilastres Renaissance. Au-dessus de la composition se déploie une autre frise contenant des culots, des enroulements, une composition de feuillage, ainsi que des inscriptions en lettres capitales correspondant aux sujets qu’elles surmontent. Les quatre portes de la salle, qui la font communiquer avec la tour d’angle, sont surmontées d'écus soutenus par des griffons, des cerfs ou des personnages. Dans les embrasures des deux fenêtres anciennes, les arcs sont décorés de caissons et de culots de feuillage.

La paroi de la cheminée est ornée avec les portraits des deux commanditaires en pied, tandis que sur les trois autres parois, on retrouve l’Histoire de Saint Hubert et les Neuf preux à cheval. Il est à noter toutefois que l'origine de cette composition particulière s'inspire probablement du cycle de tapisserie du château de Lapalisse, provenant du château de Madic, ainsi que du Ms. Français 4985 de la BnF (feuillets : 198v, 199r, 199v). En effet, dans presque toutes les représentations antérieures, comme dans le Manuscrit enluminé du Chevalier Errant de Thomas III, les neuf preux y sont représentés debout et sans cheval.

De chaque côté de la cheminée, se dressent les portraits des deux commanditaires, Michel d'Anjony et Germaine de Foix, accompagnés de sujets allégoriques. À droite de la cheminée, après la porte, figure le premier des Preux, un guerrier à cheval, accompagné de l’inscription : « Roy ». Bien que son nom soit effacé à ce jour, après l’identification de tous les autres preux, nous pouvons sans doute affirmer qu’il s’agit du roi Arthur. Ensuite, vient Charlemagne, reconnaissable grâce à l’inscription « Charlemaine roy ». Le troisième preux est reconnaissable grâce à l’inscription « [i]osve Roy », correspondant ainsi à Josué, le héros biblique successeur de Moïse. 

Dans la paroi suivante, le quatrième preux est Judas Maccabées, reconnaissable grâce à l’inscription « Ivdas Machabev[s] ». Le cinquième roi est « Hector de Troye », tandis que le sixième est David, portant l’inscription « David Roy ».

Le septième roi, premier de la paroi sud, correspond Alexandre le Grand, comme l’indique la longue l’inscription au-dessus qui fait référence à la conquête de Babylone, le cartouche portant son nom ayant été détruit. Le percement de la fenêtre a fait disparaître tout le panneau du huitième roi, ne laissant que l’inscription au-dessus qui indique il s’agissait de César. Le neuvième roi est muni de l’inscription « Godefroy de Billon », se référant au jeune chevalier franc. 

À la fin du cycle, entre la fenêtre du mur sud et l'ouverture de la porte d'accès à la chapelle, une arcade peinte encadre la scène illustrant la Conversion de saint Hubert. L’épisode se déroule dans la forêt, où saint Hubert est agenouillé au premier plan, les mains jointes en prière. Il vient d'apercevoir, à droite, le cerf miraculeux. À côté de saint Hubert, une porte s’ouvre, au-dessus de laquelle figurent les armes de la famille Anjony.

Les Neuf Preux et l'Histoire de saint Hubert occupent la partie centrale des trois parois. Dans la partie inférieure des murs, une frise d'environ 60 cm ornée de motifs grotesques s'étend, surmontée d'une frise d'environ 30 cm imitant un bandeau mouluré.

Restaurations
Date Restauration : 
1966
Date Restauration : 
1977 / 1978
Commentaire Restaurations : 

La cheminée n'a pas été restaurée

Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 

Venus déesse de l’amour


Langue : 
Type d'inscription : 
Transcription : 

Mars dieu des batailles

Langue : 
Type d'inscription : 
Transcription : 

Roy

Langue : 
Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1570 / 1580
Période de création : 
Lieu de création : 
Historiques de collection
Statut de la propriété : 
Commentaire Historique de collection : 

La décoration de la grande salle du premier étage est due à Michel d’Anjony, fils de Louis III d’Anjony (commanditaire probable des peintures de la chapelle du château). 

Protections
Type de protection MH : 
Date de protection MH : 
26 mars 1942
Elément protegé MH : 
Type de protection MH : 
Date de protection MH : 
4 février 2004
Elément protegé MH : 
Sources en ligne
Référence de notice : 
PA00093701
Date de consultation : 
05/09/2024
Référence de notice : 
PM15000635
Date de consultation : 
05/09/2024
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Gaia Di Naro et Clémence Raccah