Meunier-Batifaud, Jeanne
Spécialisée dans les tapisseries anciennes.
Jeanne Batifaud exploite, avec son époux François Meunier, un magasin d’antiquités spécialisé en tapisseries.
Elle affirme avoir traité pendant l’Occupation avec la maison allemande AWAG, ainsi qu’avec d’autres marchands comme Josef Angerer, Paul Waldthausen, Josef Mühlmann, Walter Bornheim et Hans Herbst, à qui elle vend une quinzaine de pièces.
L’enquêteur du Comité de confiscation affirme toutefois que ce commerce avec l’ennemi n’a duré qu’un an et demi et a été pratiqué en majeure partie dans le but de rendre service à des juifs en difficulté, à travers la vente de tapisseries dont ils sont les propriétaires.
En outre, comme l’explique Michel Martin dans son rapport pour la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration, Jeanne Batifaud aurait dissimulé un certain nombre des œuvres présentes dans son magasin, pour les soustraire aux acheteurs allemands. Elle est condamnée par le Comité de confiscation des profits illicites à une confiscation ainsi qu’à une amende, alors que la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration classe l’affaire la concernant.
Jeanne Meunier-Batifaud vend à Josef Mühlmann.
Jeanne Meunier-Batifaud vend à Walter Bornheim.
Jeanne Meunier-Batifaud vend à Hans Herbst.
VIIe Comité de confiscation des profits illicites, Citation 570