La Nativité

Sculpture composée de deux pièces principales de bois (tilleul) collées à plat-joint (joint vertical à senestre entre la Vierge et l’Enfant) avec éléments secondaires assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sous la base, deux fines entailles (largeur : 1,5 cm environ) ; sur le dessus, au centre du bord supérieur, cavité cylindrique (diamètre : 1 cm environ : trace d’étau ou logement de cheville ?).

- Revers partiellement évidé : creusé à la gouge dans les zones correspondant aux plus fortes saillies sur la face (corps de la Vierge et de Joseph, Christ et manteau marial) ; pièces de toile et filasse encollées sur le joint et sous la base.

- Éléments assemblés dès l'origine : oreilles de l’âne, cornes du bœuf, pièce de renfort au revers à senestre.

- Bords latéraux taillés en oblique (pour l’insertion du relief dans un support ?).

- Traces et éléments de fixation d’origine ou postérieurs : à la partie supérieure, deux percements (l’un avec clou forgé) et un piton à vis du 20e siècle ; sur le bord senestre, cavité avec reste de cheville ; sur le bord dextre, cavité (logement de cheville) ; sous la base, deux cavités et un piton à vis du 20e siècle.

- Fente importante en oblique à dextre entre Joseph et la Vierge.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Manques : corne et oreille gauches du bœuf, extrémité des pouces de la Vierge (pouce droit partiellement restitué ou retaillé), partie centrale de la base, éclats au bord des cavités ménagées pour la fixation du relief.

- Élément rapporté (vraisemblablement 19e-20e siècle) : auréole métallique du Christ fixée par un clou.

Polychromie de la fin du 19e ou du début du 20e siècle.

Restes de polychromie ancienne décelables localement :

-Robe de Joseph : or, sous la couche vert-jaune postérieure.

-Revers de la robe de Joseph : bol, argent, sous la couche rouge postérieure.

-Manteau de la Vierge : bleu clair (azurite ?), sous la couche bleue postérieure.

La naissance du Christ est relatée de manière succincte dans l'évangile de Luc (2, 7). À la fin du Moyen Âge, plusieurs éléments empruntés aux évangiles apocryphes et à des textes postérieurs enrichissent et renouvellent en partie l’iconographie de la Nativité. La Vierge est ainsi figurée, non plus allongée sur son lit d’accouchée, mais à genoux, adorant l’Enfant Jésus selon la vision de sainte Brigitte de Suède dans la grotte de la Nativité à Bethléem en 1372, que relatent les Révélations. Joseph tient un cierge indiquant que la scène se passe de nuit. Cette représentation de la Nativité offre une image synthétique de la scène réduite aux trois personnages principaux placés devant le mur de l'étable d'où émergent l'âne et le bœuf.

Origine inconnue. Collection d'Auguste-Alfred Béthouart et de son épouse née Augustine Marie Pauline Chauveau. Legs de cette dernière, 1933.

p. 14 (Nativité).

p. 304-308, n° 38 (La Nativité, atelier de Christoph Scheller, vers 1515-1520).