La Vierge de pitié

Sculpture à l’origine taillée dans une pièce de bois (tilleul), ultérieurement brisée en cinq parties.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité comblée par une pièce de bois (diamètre 3,5 cm environ).

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- En 1926, Charles Schneegans signale le très mauvais état de la sculpture (plusieurs manques importants, restitutions en plâtre sous une couche brune uniforme) ; par la suite, l’œuvre a été à nouveau endommagée, peut-être lors d’un incendie en 1947 dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Strasbourg, et elle s’est brisée en cinq parties : tête et haut du buste de la Vierge (H. 30 cm ; L. 26 cm ; P. 17,5 cm environ), corps du Christ et bas de la Vierge (H. 63 cm ; L 70 cm ; 27 cm environ), sommet de la tête du Christ (H. 15 cm ; L. 12 cm ; P. 6,5 cm environ), côté dextre (H. 37 cm ; L. 6 cm ; P. 7 cm environ), partie inférieure senestre (H. 61 cm ; L. 18 cm ; P. 15 cm environ).

- Principaux manques : arrière de la tête, partie sous l’épaule et le bras de la Vierge du côté dextre ; avant-bras-droit du Christ ; jambe gauche du Christ à partir de la moitié inférieure de la cuisse ; jambe droite du Christ à partir du genou ; partie inférieure du banc, drapé et base du côté senestre.

- Interventions postérieurs : restitutions en plâtre, nez de la Vierge (fixé par un clou), haut de la tête, lèvre supérieure et menton de la Vierge, parties du drapé et du corps du Christ.

1. Infimes vestiges de polychromie :

- Toile encollée sur le flanc du Christ et sur le manteau à hauteur des genoux de la Vierge.

- Restes de bleu sur le manteau.

2. Couche brune recouvrant l’ensemble de la statue.

Reconstitution de la statue brisée par assemblage des cinq parties.

L’image de la Vierge de pitié (Vesperbild en allemand, Pietà en italien), figurant la mère se lamentant sur le corps de son fils mort, ne correspond pas à un épisode des évangiles. Elle s’inscrit entre la Descente de croix et la Mise au tombeau dans le cycle de la Passion. La Vierge est ici représentée selon un type traditionnel, assise de face sur un banc mouluré, soutenant la tête du Christ étendu sur ses genoux.

Provient des environs de Colmar. Collection Pierre Bucher (Guebwiller, 1869 – Strasbourg, 1921), Strasbourg. Don Pierre Bucher, 1918. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (n° XVIII, 204). Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 462).

p. 42, n° 1035 (provenant des environs de Colmar, vers 1500).

p. 69, n° 369 (idem).