sans numéro d'inventaire ?
Statuette au revers évidé provenant de la caisse d’un retable.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2010.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Revers évidé à la gouge.
- Éléments assemblés : main gauche ; lance (disparue) tenue dans cette main ; seau d’eau (disparu) que tenait la main droite.
- Principaux manques : lance et seau d’eau ; pouce de la main droite ; éclats sur le chapeau, les cheveux, les bords du manteau et de la base.
- Interventions postérieures : le pouce de la main droite, qui avait été cassé, a été refixé par un clou (pouce manquant) ; pour la présentation au musée (20e siècle), maintien de la sculpture sur un socle en plexiglas par une tige métallique reliée à un piton à vis inséré au revers.
Restes de polychromie d’origine et polychromie postérieure.
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Armure : bol, probablement argent.
- Chapeau, chaussures : rouge.
- Cotte de mailles, revers du chapeau : noir.
- Revers du manteau : bleu.
- Sol : vert.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose, rose plus soutenu sur les lèvres et les joues ; yeux : brun.
L’attitude et les gestes du personnage permettent de l’identifier à saint Florian. Soldat romain chrétien, qui fut arrêté à Lorch, en Autriche, martyrisé et noyé dans l’Enns vers 304, saint Florian était invoqué contre les incendies. Il est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Le jeune guerrier imberbe aux cheveux bouclés, en armure médiévale, devait tenir de la main droite le manche d’un seau d’eau (disparu) qu’il déversait sur un édifice en feu placé en contrebas. Sa main gauche repliée enserrait la hampe d’une lance ou d’un étendard (disparu). Les pièces de son armure ont des formes aigües caractéristiques de la fin du 15e siècle.
Autriche, Carinthie (Kärnten).
Le style de la sculpture permet de l’attribuer à un atelier de Villach, en Carinthie, vers 1500 (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2010).
Origine inconnue. Collection Félix Joubert (Londres, 1872- Antibes, 1953). Don Félix Joubert, 1926.
p. 54, n° 277 (« Travail allemand du XVe siècle »).