Verrière de la Vie de saint Claude
fenêtres hautes du chœur ; côté nord ; baie 107
Baie composée de quatre lancettes et d’un tympan à neuf ajours.
Lancettes : scènes de la Vie de saint Claude. Au registre inférieur sont figurés la Naissance, le Baptême, l'Entrée en religion et le Sacre du saint. Au registre inférieur sont représentés la mort de saint Claude et deux miracles posthumes (le saint coupe la corde d'un pendu innocent, sauve un voyageur de la noyade et le fait accompagné par deux anges qui éclairent sa route).
Tympan : pèlerins agenouillés.
Ce vitrail, exécuté peu après 1500, a été adapté en 1541 par le peintre-verrier Jacques Rousseau (Gatouillat et Lautier, 1993, p. 56 ; Gatouillat, 2011, p. 29). Selon Françoise Gatouillat (2011, p. 31), les pèlerins figurés au tympan de la Légende de saint Claude procèdent de l'adaptation de dessins présents dans le fond graphique de l'atelier, notamment les profils masculins aux barbes aigües, réutilisés pour les figures des Pèlerins d'Emmaüs (baie 203) et pour quatre disciples placés à l'arrière plan de la verrière de La Pentecôte (baie 109).
Le peintre-verrier Jacques Rousseau restaura le Baptême de saint Claude (Gatouillat, 2011, p. 29).
Un relevé avant restauration de cette verrière a été dressé en 1846 par Prosper Lafaye. Le dessin montre l'existence de lacunes dans la partie inférieure du soubassement, ainsi qu'au tympan (Pillet, 2010, p. 226).
Le pantalon du bourreau de la scène du pendu innocent est fait de verres rouges à filets colorés, rehaussés de jaune d'argent.
Jacques Rousseau fut chargé de remettre les anciens panneaux en plombs et de les adapter en y introduisant des compléments, qui correspondent aux panneaux figurés du tympan et des ornements du soubassement de la verrière (Leproux, 1993, p. 123 : Gatouillat, 2011, p. 29).
Le chœur de l’église Saint-Étienne-du-Mont reconstruit durant le premier tiers du 16e siècle fut vitré entre l’été 1540 et le printemps 1542. Vingt-et-une verrières firent l’objet de douze marchés adressés à six peintres-verriers, parmi lesquels se détachent deux acteurs majeurs de la scène artistique parisienne, Jean Chastellain et Nicolas Beaurain (Leproux, 1988, p. 58-64). La fabrique fit également appel aux peintres-verriers Guillaume Rondel, Jean Vigant, Robert Roussel et Jacques Rousseau pour la création et la restauration de vitraux.
En 1541, Rousseau fut chargé par les fabriciens de remonter dans les fenêtres du déambulatoire supérieur quatre verrières légendaires déposées depuis la démolition de l'ancien chevet, dont la Vie de la Vierge (baie 105) et la Légende de saint Claude (baie 107). Les deux verrières de la Passion qu'il remploya en baies 104 et 106 ont disparu, sauf un fragment de la Déposition de croix, réutilisé dans une baie haute de la nef. Le peintre-verrier reçut 200 livres tournois pour ce travail (Gatouillat, 2011, p. 29).
immeuble par destination
p. 38
p. 122-123
p. 226