dépôt du Musée Bartholdi (Colmar) au Musée Unterlinden (Colmar)
Statuette provenant de la caisse d'un retable.
- Intervention de conservation, Aubert Gérard, 1988.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1996.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture taillée dans une demi-bille de bois (tilleul), avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 1,5 cm environ) comblée ultérieurement par une pièce de bois ; sous la base, deux entailles (L. 1 cm environ, distantes de 4 cm).
- Éléments assemblés à l’origine : main droite (?) ; hampe de la crosse (hampe constituée de deux parties, partie inférieure fixée par deux clous) ; boules (en bois ?) imitant des perles sur la mitre.
- Au revers, deux traces de gouge à lame fine (traces d’essai de l’outil ?).
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : volute de la crosse ; extrémité d’une boucle de cheveux à senestre ; partie de la base près du pied ; éclats sur les côtés de la base.
- Interventions postérieures : deux flipots sous la base (en chêne ?) ; plusieurs cavités pour des clous sur les plis du devant de la chape ; anneau vissé au revers.
Polychromie d’origine et restes de polychromies postérieures.
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Chape, dalmatique, bord et bandeau central de la mitre et les trois boules d’or : bol, or ; sur la chape, or parti dans les creux et sur les parties latérales non visibles de face.
- Champs triangulaires et boules de la mitre, cheveux, gants, amict, aube, hampe de la crosse : bol, argent ; avec glacis rouge sur la mitre, l’amict, les gants ; avec glacis vert sur les boules de la mitre ; avec glacis jaune sur l’aube ornée de rinceaux peints en blanc.
- Intérieur de la mitre, sol : vert mat, glacis vert.
- Revers de la chape : sous-couche noire, bleu (azurite).
- Carnations : rose clair, plus soutenu sur les joues ; sourcils gris-bleu, ligne noire au bord des paupières supérieures.
2. Polychromie postérieure :
- Dalmatique : lignes horizontales de glacis rouge.
- Franges de la dalmatique, boules et champs triangulaires de la mitre : glacis rouge.
- Cheveux : brun clair.
- Carnations : rose ; sourcils et yeux bruns, petits traits brun sombre pour indiquer les cils sur les paupières supérieures.
3. Polychromie postérieure :
- Boules de la mitre, cheveux, amict, aube, gants : gris
- Cheveux, hampe : brun.
- Sol : vert.
Saint Nicolas, évêque de Myre, est coiffé de la mitre et vêtu des habits liturgiques, chape, dalmatique et aube avec amict. Il bénit de la main droite et présente trois boules dans sa main gauche, son bras serré contre son buste retenant la hampe de la crosse (volute manquante).
Les boules rappellent un épisode populaire de sa légende. Pour doter trois jeunes filles pauvres destinées à la prostitution par leur père, Nicolas jeta à trois reprises, la nuit en cachette, de l’or par la fenêtre de leur chambre. Le don est évoqué par trois boules d’or, attribut traditionnel du saint.
Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel) ? ou Strasbourg ?
Origine inconnue. Collection Auguste Bartholdi (Colmar, 1834-Paris, 1904). Don de son épouse Jeanne-Émilie Bartholdi, née Baheux de Puysieux (Bar-le-Duc, 1829-Paris, 1914) à la Ville de Colmar, 1907. Dépôt au Musée Unterlinden à une date inconnue.
« 158 – Statuette en bois sculpté peint et doré, présentant un évêque debout, mitré et bénissant, drapé dans un manteau. Commencement du XVIIème siècle. Art allemand. Hauteur : 0 m 82. Entré [sic] R. ».
p. 212, n° 98 (« impact de l’art de Nicolas de Haguenau », début du 16e siècle).