Pierre du Blanc, ou le Blanc, est identifié non seulement par l’inscription posthume, mais surtout par la présence des armoiries de la famille du Blanc (d’azur à deux levrettes affrontées d’argent, colletées et bouclées de gueules, l’azur est ici passé et semble de sinople). Comme le texte nous l’apprend, il fut juge à Nîmes et auditeur perpétuel, général et domestique de Georges d’Armagnac, cardinal-légat d’Avignon. Il épouse Camille Gautier de Lirac et meurt en 1608, âgé de 76 ans. Leur fille Lucrèce était la femme de Jean des Laurents, fils de Jérôme des Laurents dont un portrait est aussi conservé au musée Calvet. Pierre du Blanc est visiblement portraituré dans les dernières années de sa vie si l’on se fie à ses vêtements, caractéristiques de la dernière décennie du XVIe siècle. Il est représenté assumant sa prestigieuse charge de secrétaire du cardinal-légat : drapé de son habit noir de magistrat à la barrette de la même couleur, il est assis sur une large chaise de cuir rouge cloutée. Il tient de sa main gauche un papier faisant allusion à sa profession. Le peintre anonyme s’applique particulièrement à rendre les effets d’ombre et de lumière du visage, qui apparaît ainsi bien modelé, au contraire du reste qui semble plutôt plat. Dans ce sens, il se rapproche particulièrement de la main qui a réalisé le portrait de Jérôme des Laurents. Il paraît aussi stylistiquement redevable à des peintres actifs à Avignon comme Pierre Duplan.
PETRUS DV BLANC ALBIENSIS / D . DV BROC ET DE L’OLIVE / IVDEX NEMAVSENSIS / PERPETVVS AVDITOR / GENERALIS DOMESTICVS / EMINENTISS.MI CARDINALIS / GEORGII DE ARMENIACO / IN LEGATIONE AVEN. / OBIIT ANNO 1608 / AETATIS SVAE 76
Commerce d'Avignon, Baup ; 1876, décembre, achat ; Avignon, musée Calvet, inv. 876.6
n° 485
n° 437
n° 696