Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Restauration : Dominique Faunières, 1992.
- Intervention de conservation, Daniel Ibled, 2005.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2008.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, Emma Garnier, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité centrale (diamètre : 1 cm ; P. 2,5 cm environ) ; sous le ventre du dragon, deux entailles (L. 1 cm) distantes de 3 cm.
- Revers de la tête ébauché (traces de gouge), revers du buste plat, revers des jambes travaillé, revers du corps du dragon plat, tête et arrière-train travaillés.
- Traces de fixation : sur la tête, une cavité (diamètre : 0,5 cm ; P. 2,5 cm environ) comblée par une pièce de bois, ayant probablement servie pour fixer un plumet ; deux cavités (chacune diamètre : 0,5 cm ; P. 1,5 cm environ) de part et d’autre du gorgerin ; une cavité (diamètre : 1 cm ; P. 1,5 cm environ) au fond de la gueule du dragon.
- Éléments assemblés : plumet (manquant) sur la tête ; bras gauche assemblé au-dessus du coude ; main gauche ? (peut-être cassée et recollée) ; partie senestre et centrale de la queue du dragon ; quatre dents du dragon : deux dans la mâchoire inférieure, deux dans la mâchoire supérieure ; lance (manquante) tenue dans les deux mains et dont la pointe traversait la gueule du dragon.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : quatre dents, une partie au bord de l’oreille droite, l’extrémité de la queue et une griffe de la patte antérieure droite du dragon ; lance ; plumet ; éclats sur les bords des pièces de l’armure et sur la rondelle fixée sur l’épaulière senestre.
- Interventions postérieures : deux cavités (diamètre : 0,5 cm environ) sur la cuisse gauche du saint, l’une comblée par un reste de cheville ; deux cavités (diamètre : 2 cm ; P. 4 cm environ), l’une sous la patte antérieure gauche du dragon et l’autre sous sa patte postérieure droite (traces de fixation dans le retable ?) ; sous le ventre du dragon, une cavité carrée (pour un clou).
Restes de la polychromie d’origine et de polychromies postérieures.
Préparation blanche.
- Armure : bol, argent ; bol, or sur plusieurs parties : col, rondelles, coudières, gantelets, ceinture, genouillères, saillies sur les solerets.
- Cercle de tête : or et argent.
- Chausses : rouge.
- Dragon : vert clair et vert sombre, jaune ; dents : blanc ; intérieur de la gueule : rouge.
- Courroies d’attache des cuissots et des genouillères : noir.
- Cheveux : brun.
- Carnations : rose, plus soutenu sur les joues ; lèvres rouges ; yeux gris.
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille, tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout sur le dragon, le jeune guerrier imberbe aux cheveux bouclés porte une armure médiévale et tient à deux mains sa lance (disparue) qu’il enfonçait dans la gueule du monstre. Les pièces de son armure ont des formes aigües caractéristiques de la fin du 15e siècle. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril.
attribution à un sculpteur du Tyrol du Sud, vers 1480-1490, par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2008).
Autriche, Tyrol du Sud (Südtirol ; actuellement Italie, Haut Adige).
Origine inconnue. Collection Pierre Marie (Paris, 1853 - Cannes, 1940). Don sous réserve d'usufruit de M. et Mme Pierre Marie, 1929. Usufruit levé en 1940.
Œuvre inédite