Ange au luth et Ange à la viole du retable de la Vierge

1. Ange au luth à dextre :

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?).

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité cylindrique sur la tête comblée par une pièce de bois ; sous la base, quelques cavités.

- Revers évidé, traces de gouge et d’herminette.

- Traces de fixation (?) : dans le bas de l’aube, une cavité.

- Manques : petit doigt de la main gauche, index de la main droite.

- Réfections postérieures : main gauche (recollée).

2. Ange à la viole à senestre :

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?).

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité cylindrique sur la tête (D. à préciser) comblée par une pièce de bois ; sous la base, quelques cavités.

- Revers évidé, traces de gouge et d’herminette.

- Manques : main droite, auriculaire de la main gauche, extrémité de l’orteil du pied gauche ; éclat dans la partie supérieure de l’aile gauche, partiellement recollé.

- Réfections postérieures : extrémité du pied droit et morceau de la base attenant.

Polychromie d’origine et localement polychromies postérieures.

1. Polychromie d’origine.

Préparation blanche (carbonate de calcium) avec localement morceaux de toile.

- Aube : bol, or ; or parti sur les parties non visibles.

- Ailes : bol, or 

- Extrémité des plumes de la partie supérieure des ailes : or parti ; de la partie centrale : glacis vert ; de la partie inférieure : glacis rouge.

- Cheveux : mixtion orangée, or.

- Carnations : rose pâle, avec rehauts rose, lèvres rouges.

2. Polychromie postérieure :

- Cheveux : marron.

- Extrémité du pied droit et morceau de la base attenant (Ange à la Viole) : rose ; rouge.

- Carnations : rose pâle.

ange au luth à dextre

ange à la viole à senestre

Ce retable est représentatif du type d'ouvrage qui ornait à la fin du Moyen Âge, les autels de petites églises paroissiales ou de chapelles. Les anges volants tenaient une couronne au-dessus de la tête de la Vierge. Marie trône entre deux anges musiciens et son Fils est debout sur son genou, selon une formule iconographique traditionnelle en Italie.

Communication écrite de Theodor Müller, 1970. Attribué au Tyrol du Sud et rapproché de retables conservés au Frioul, comme le retable de l’église Sainte-Blaise à Mediis (Udine).

Origine inconnue. Acquisition dans le commerce de l'art, « chez l’antiquaire Signal » à Paris, 1854.

p. 17 (Tyrol du Sud).

p. 250-252, n° 72 (Tyrol du Sud, vers 1520).

p. 164, 166 (idem).