Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Intervention, atelier de Marcel Maimponte, 1969.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : non décelées sur le dessus de la tête ; dessous de la base non accessible.
- Revers évidé à la gouge et l’herminette.
- Éléments assemblés : deux parties assemblées (manquantes) de la bordure décorative, dans le haut du trône, à dextre et à senestre ; façade senestre de l’église (restituée) ; crosse rapportée dans la main droite, formée de deux éléments assemblés, le crosseron et la hampe (restituée) ; à l’origine, l’extrémité inférieure de la hampe reposait dans une encoche ménagée sur la base de la sculpture.
- Attaque d’insectes xylophage (actuellement inactive).
- Manques : dans le haut du trône, les deux parties assemblées et des éléments du décor ; éclats sur le bord de la base, le toit de l’église et le crosseron.
- Interventions postérieures : restitution de la main droite et de la hampe de la crosse ; quatre planches de bois résineux, fixées par des chevilles ou des clous pour refermer l’évidement au revers.
Restes de la polychromie d’origine mêlés à des polychromies postérieures (notamment une polychromie du 19e siècle et d’importantes reprises au 20e siècle, avec suppression partielle et mélange de couches lors de l’intervention de 1969).
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Mitre : bol, or.
- Fanons, chef d’amict, gland du gant de la main gauche, éléments décoratifs du trône, crosse, toits des tours de l’église : bol, or (avec reprises locales).
- Chasuble, intérieur de la mitre, revers de la chasuble : rouge.
- Dalmatique : bleu gris.
- Aube, amict : blanc.
- Gants : rouge sombre.
- Trône : brun et gris.
- Église : mur gris ; fenêtres noires avec encadrement rose, toit noir avec tracé des tuiles gris-clair ; tours roses.
- Base : vert.
- Carnations : rose, lèvres rose vif, iris brun clair, pupille noir et bords des paupières et sourcils, brun sombre.
[…] gleich mein […] / […] meine Einsamkeit […]
comme mon […] / […] ma solitude […]
à la mine graphite
Tenant une crosse, portant mitre, chasuble, dalmatique, aube et gants, cet évêque trônant est identifiable à saint Wolfgang (934-994) grâce à son attribut, un modèle d’église qu’il présente dans sa main gauche. La légende rapporte que l’évêque de Ratisbonne, retiré pour vivre en ermite dans un lieu isolé en Autriche, a lancé au loin sa hache qui est retombée à l’endroit désigné par Dieu où devait être construite son église.
Rhin supérieur (Oberrhein)
Provient de la chapelle Saint-Wolfgang à Kaysersberg, près de laquelle une maison hébergeait les lépreux (chapelle reconstruite en 1488 et en 1519, vendue après 1791, propriété de l’hôpital de Kaysersberg au 19e siècle, puis de la Ville de Kaysersberg en 1960). Sculpture mentionnée dans la chapelle en 1860 et 1884, sur l’autel de la chapelle en 1902 (figure sur une photographie de 1913). Mentionnée dans la chapelle Saint-Michel de Kaysersberg en 1965. Après l’intervention de l’atelier de Marcel Maimponte en 1969, présentée au Musée historique de Kaysersberg lors du réaménagement de 1972.
p. 10-11 (« [la chapelle Saint Wolfgang à Kaysersberg] renferme, entre autres sculptures en bois de la dernière époque ogivale, […] la figure assise du saint patron. »).
p. 202 (« […] im Innern, einige schlechte spätgotische und Barockstatuetten, […] Wolfgang […]. » : dans la chapelle Saint-Wolfgang, quelques statuettes gothiques tardives et baroques de mauvaise qualité, Wolfgang).
p. 15 (sur l’autel de la chapelle Saint-Wolfgang, « […] das spätgotische Holzbild des sitzenden Heiligen mit Stab und Kirchenmodell. » : la statue gothique tardive en bois du saint trônant avec crosse et modèle d’église).