Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention, Valentin Jaeg, 1958.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Emmanuelle Thomann, Olivier Steib, Laurie Blachet, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité ovale (2,5 cm x 3,5 cm environ ; P. 2,5 cm) ; dessous de la base non accessible.
- Revers évidé : traces de hache et de gouge ; deux percements cylindriques (diamètre : 1,5 cm environ) à mi-hauteur, à dextre et à senestre (d’origine ou postérieurs ?).
- Éléments assemblés : main droite de la Vierge (manquante) ; bras droit de l’Enfant (manquant) ; sur l’encolure de la robe de la Vierge, petites boules en bois évoquant des perles (deux conservées).
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) et exposition aux intempéries (dans une niche à l’extérieur) : bois très endommagé avec importants manques.
- Principaux manques : main droite de la Vierge et extrémité du pan de son voile à dextre ; bras droit de l’Enfant, nombreuses parties de ses cheveux et de son visage, et partie inférieure de son corps ; nombreuses parties des vêtements et de la base ; multiples éclats sur l’ensemble de la sculpture.
- Interventions postérieures : quatre barres de bois transversales fixées au revers par des clous forgés (19e siècle, avant 1874 ?) ; cinq pièces de bois assemblées en renfort (certaines d’origine ?) dans l’évidement : deux clouées à hauteur du cou, une à senestre à hauteur de l’Enfant, deux à dextre à mi-hauteur et vers le bas ; un gros piton métallique au centre de l’évidement en partie haute ; sur la barre supérieure, une patte métallique vissée (20e siècle, pour la présentation au musée) ; nez restitué (pièce de bois clouée) ; imprégnation et consolidation du bois (matériau noirâtre, notamment sur la tête de l’Enfant), et nombreux comblements locaux (poudre de bois).
Vestiges de la polychromie d’origine mêlés à des restes de polychromie postérieure.
Description des polychromies actuellement visibles.
Polychromie d’origine (?) :
Préparation blanche.
- Manteau et robe de la Vierge, tunique de l’Enfant : bol, or.
- Revers du manteau de la Vierge : vert (d’origine ?).
- Voile de la Vierge : bol.
- Cheveux de la Vierge : noir (d’origine ?).
- Carnations : rose.
Polychromie postérieure :
- Manteau de la Vierge : localement, bleu.
- Robe de la Vierge : blanc.
- Carnations : blanc gris ; yeux noirs.
papier blanc avec filé bleu, inscription à l’encre noire.
D2
numéro du catalogue de Léon Bachmeyer (1922)
Debout, coiffée d’un voile, la Vierge porte l’Enfant Jésus sur son bras gauche. Vêtu d’une tunique, l’Enfant tient dans sa main gauche un pan du manteau de sa mère. La perte de sa main droite et de celle de la Vierge ne permet pas d’envisager les gestes et les attributs d’origine.
Strasbourg, Rhin supérieur (Oberrhein).
Provient de l’église paroissiale Notre-Dame de Saverne (à l’origine peut-être dans le chœur de l’église, puis à une date inconnue, placée au-dessus du portail, dans la niche de la tour-porche). Don du Conseil de fabrique, 1874.
n° 93 (« type de l’école d’Albert Dürer », 16e siècle).
p. 35, D2 (« Grande statue du 16e siècle représentant la Ste. Vierge (type de l’école d’Albert Dürer) avec l’Enfant Jésus, placée jusqu’en 1874 dans la niche au-dessus du portail de l’église paroissiale »).
La Vierge à l’Enfant de Saverne est comparée à celle de Hangenbieten.