Relief appliqué sur la face interne du volet dextre d’un retable.
-Identification du bois, Emmanuel Maurin, Nathalie Pingaud, Laboratoire de recherche des musées de France, 2005.
-Étude et restauration, Dominique Faunières, 2007.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (planche de tilleul avec défauts et nœuds) avec éléments secondaires assemblés.
-Traces de fixation dans l’étau de l’établi : non observables sous la base ; cavité sur la tête (diamètre : 1 cm) ultérieurement comblée par une pièce de bois.
-Éléments assemblés dès l’origine : une pièce (2 x 14 x 5 cm) fixée par une cheville au sommet du bonnet de l’abbé ; une grande pièce (51 x 16 x 6 cm environ) restituée postérieurement, qui complétait l'épaule et la manche droites ; quatre doigts et l'extrémité du pouce (restitués postérieurement) de la main droite qui devait tenir l’attribut (disparu).
-Éléments assemblés dès l’origine ou postérieurement : deux petites pièces incrustées et collées, l’une près du cou à senestre et l’autre sous la manche droite.
-Traces de fixation du relief sur le volet du retable : cinq trous percés à hauteur de la tête et des épaules, au centre et à la base du relief, destinés à recevoir des chevilles (dont une conservée).
-Morceaux de toile fortement encollés et appliqués au revers sur deux fentes, une en bas à senestre, une en haut à dextre.
-Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
-Restitutions après décapage de la sculpture, sans doute au 19e siècle : bord senestre du capuchon de la coule (avec faux trous d’envol d’insectes xylophages) ; partie de la manche gauche ; pièces sur le bord du relief dans sa moitié inférieure, deux à dextre et une à senestre ; partie centrale et angles de la base, y compris l’extrémité de la chaussure droite ; semelle rectangulaire (2 x 43, 5 x 4 cm) ajoutée sous la base, fixée par quatre vis.
Rares traces de la polychromie d’origine et d’interventions postérieures. Après la suppression de toutes les polychromies au 19e siècle, application à même le bois décapé de couches noire et brune.
1.Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
-Coule : or ; revers de la coule : bol, argent, glacis rouge.
-Carnations : rose.
2.Polychromies postérieures :
-Coule : noir ; revers de la coule : plusieurs polychromies, successivement dorure, couches gris-bleu et bleu-clair.
-Sol : jaune puis vert.
-Carnations : rose puis rose vif.
La coule et le bonnet d’abbé portés par ce moine ne suffisent pas à l’identifier, faute d’attribut significatif. La coule, ample vêtement à capuchon revêtu aux offices sur la robe de moine, est l’habit des bénédictins comme des cisterciens. Sa polychromie primitive, or et rouge, ne permet pas de reconnaître l’ordre auquel appartenait ce religieux. Le bonnet qui le coiffe caractérise généralement les figures d’abbé mais il manque ici d'autres attributs spécifiques tels le livre et la crosse. La position de sa main droite indique que le personnage devait maintenir un objet aujourd’hui perdu. L’extrémité d’une chaîne, attribut de saint Léonard, saint vénéré invoqué par les prisonniers pour être libérés de leurs fers, est une hypothèse envisageable.
Souabe méridionale (Südschwaben)
Origine inconnue. Acquis à Paris de l'antiquaire Godefroy Brauer (Nagymorton, Hongrie, 1857 - Nice, 1923).
p.110, n° 942 (Docteur, école d'Ulm, fin du 15e siècle).
p. 66, n° 543 (idem).
p. 374 (Saint abbé, Ulm, vers 1510-1520).
Textes validés - déf (février 2021)