Sainte Anne trinitaire

Relief central et éléments végétaux fixés sur des panneaux avec cadres (d’origine ?), remontés dans un encadrement postérieur.

1.Relief central (Sainte Anne trinitaire)

- Revers non examiné.

- Plusieurs fentes notamment dans le bas et au centre du relief.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; galeries ouvertes sur l’épaule droite de la Vierge et les jambes de l’Enfant.

- Manques : avant-bras droit et extrémité du pied droit de l’Enfant, couronne de la Vierge ; nombreux éclats sur les plis des vêtements, les mains de la Vierge et de sainte Anne, et la tête de l’Enfant.

2.Éléments végétaux (tilleul ?) fixés sur le fond du compartiment central au-dessus du relief de la Sainte Anne trinitaire : deux rameaux latéraux écotés se développent en plusieurs branches qui se croisent en s’incurvant et se terminent par des feuilles et des fleurs de chardon partiellement détachées du fond.

3. Éléments végétaux (tilleul ?) fixés sur le fond des compartiments encadrant le relief central : deux compartiments de part et d’autre et trois dans la partie inférieure présentant des rinceaux, des rameaux avec feuilles et fleurs, et, dans les angles inférieurs, des corolles évoquant des roses

- Interventions postérieures : panneaux et sculptures (relief et éléments végétaux) remontés dans un encadrement postérieur.

Bois décapé : sculptures probablement polychromées à l’origine.

La représentation de sainte Anne trinitaire (en allemand : Anna Selbdritt), réunissant trois personnes, Anne, sa fille la Vierge Marie, et son petit-fils Jésus, prend des formes diverses à la fin du Moyen Âge. La Sainte Anne trinitaire de Boulogne-sur-Mer suit l'un des types iconographiques les plus répandus dans l’art allemand gothique tardif. D’importance égale, la Vierge Marie et sa mère sont assises côte à côte. La Vierge portait probablement une couronne, aujourd’hui disparue, sur sa chevelure dénouée qui fait allusion à sa jeunesse virginale. Anne est coiffée comme une femme mariée ou d'âge mûr, la tête strictement couverte d’un voile et d’une guimpe formant mentonnière. Au centre de la composition, l'Enfant nu est soutenu par les deux femmes. Il devait probablement saisir de sa main droite (manquante), un fruit tendu par Anne.

Origine inconnue. Collection Camille Enlart (Boulogne-sur-Mer, 1862- Paris, 1927). Don Camille Enlart, 1926.

p. 10-11, n° 4 (« Panneau de bois sculpté provenant d’un retable représentant sainte Anne, la Vierge et l’Enfant. Tilleul, travail rhénan »).