Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2006.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l'étau de l'établi : sur la tête, une cavité cylindrique partiellement comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non examiné (non accessible).
- Revers évidé à la gouge.
- Éléments assemblés : fleurons (manquants) de la couronne ; tige de la poire que tient l’Enfant.
- Traces d’outils : travail au tremblé sur la calotte crânienne et sur la base.
- Fente largement ouverte sur le front de la Vierge.
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : fleurons et extrémités des pointes de la couronne ; bord de la couronne à l’arrière et à dextre ; mèches de cheveux près de la tempe droite ; bord du manteau à dextre et à senestre ; extrémité du gros orteil du pied gauche de l'Enfant ; pointes du croissant de lune ; bord de la base à senestre ; éclats et usures sur les bords du manteau et les chevelures.
- Pièce de bois rapportée (postérieurement ?) à la base du croissant de lune.
Sculpture polychromée à l’origine. Bois décapé, vestiges de polychromie ; couche brune (cire) irrégulièrement encrassée.
Vestiges de polychromie : préparation blanche ; intérieur de la bouche de l’Enfant Jésus : rose.
La Vierge couronnée, debout sur un croissant de lune, porte l’Enfant Jésus qui est nu et tient une poire dans sa main gauche. La Vierge à l’Enfant sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : "le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête" (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Age, évoque la croyance en L'immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). La lune, astre maléfique, est le signe des égarements du monde terrestre que domine la Vierge. La lune est ici représentée sous la forme, usuelle au Moyen Âge, d’un croissant enserrant un visage humain qui peut évoquer Ève ou le démon : la Vierge est considérée comme la « nouvelle Ève » qui écrase la tête du serpent tentateur, selon la prédiction de la Genèse (3, 15).
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Provient de la chapelle du château d’Osthouse (Bas-Rhin). Collection François Zorn de Bulach (Strasbourg, 1828 - Strasbourg, 1890). Collection Nicolas de Sonnenberg. Acquisition, 1992.
p. 224 (début du 16e siècle).
p. 14 (Rhin supérieur, milieu du 15e siècle).
p. 74, n° 7 (Maître anonyme, vers 1500).