Le premier propriétaire connu de ce portrait est Léonce Lex (1859-1926), archiviste de Saône-et-Loire. Présenté à l’exposition des Primitifs français en 1904, le catalogue indique une inscription au dos dans une vieille écriture : « Pierre de Laval, baillif, juge d’apel en la justice Tournus au commencement du siècle de 1400 [sic] … et procureur fiscal en ladite justice ». Le panneau aurait également beaucoup souffert selon la notice du catalogue. L’homme, présenté sur un fond vert, porte un chapeau noir et un costume brun et gris. Cependant, l’homme ne peut probablement pas être identifié à Pierre de Laval, connu entre 1432 et 1470. Ces dates semblent en effet trop précoces par rapport au style vestimentaire, qu’il faut plutôt situer autour de 1510-1515. L’inscription ancienne, conjuguée à sa présence dans une collection mâconnaise au XIXe siècle et au style du panneau, nous incite toutefois à y voir prudemment une œuvre bourguignonne. Georges Hulin de Loo pensait qu’il s’agissait d'un peintre flamand ou néerlandais. Il est vrai que le schéma de composition montrant le personnage de trois quarts et à mi-corps sur un fond vert évoque la peinture des anciens Pays-Bas du début du XVIe siècle, par exemple la production du Maître de la Légende de Marie-Madeleine, Jan Mostaert ou Meynnart Wewyck. La manière du peintre suggère une adaptation à la production bourguignonne qui n’est pas sans évoquer celle du Maître de Commarin.
Pierre de Laval, baillif, juge d’apel en la justice Tournus au commencement du siècle de 1400 [sic] … et procureur fiscal en ladite justice
identité erronée
collection Lex, Mâcon ; collection Charles Ratton, Paris ; collection particulière, New York ; Alger, musée national des Beaux-Arts, inv. 2929
p. 45, n° 99 (prêté par Lex)
p. 40, n° 75 (prêté par Ratton)
n° 56 (prêté par Ratton)