Les Béatitudes et scènes de la vie de saint Roch

Baie composée de 3 lancettes trilobées à 3 registres ; 3 soufflets et 4 écoinçons au tympan.
Scènes des Béatitudes (Jean Soudain, 1534) apparentées à Lhuître (Aube).
Registre inférieur, de g. à dr. : "Bienheureux ceux qui sont doux", la lutte des anges contre les démons ; "Bienheureux ceux qui font miséricorde", l'histoire de Joseph (très restaurée) ; "Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice", les martyres des saints Etienne et Laurent (moitié inférieure de 1905).
Registre médian, de g. à dr. : "Bienheureux les pauvres en esprit", la Vocation des apôtres (moitié supérieure de 1905) ; "Bienheureux ceux qui ont le coeur pur", le martyre de sainte Agnès (inscription refaite, lancette centrale de 1905, lancette dr. très restaurée).
Registre supérieur, de g. à dr. : remploi de 3 scènes de la vie de saint Roch (vers 1530, provenant d'une verrière disparue consacrée à saint Roch qui se trouvait dans une baie haute, côté nord de l'église d'après Morel-Payen) (les panneaux d'origine de ce registre de la baie 3 auraient été détruits lors de l'orage de 1728) : de g. à dr. : secouru par un ange dans la forêt, un chien apporte du pain à saint Roch ; 2 évêques lisant (partie supérieure en partie du 19e siècle) ; la mort du saint.
Têtes de lancettes : à g. et à dr., motifs décoratifs animés de grotesques et de masques ; au centre, écu armorié.
Tympan : l'âme de saint Roch est présentée par des anges à Dieu le Père ; soufflet supérieur : la colombe du Saint Esprit et le buste du Christ ; écoinçons : angelots musiciens.

Verrière de Toussaint offerte par la famille Le Tartier en 1534. Appartient à la 1ère campagne de pose des verrières à Saint-Nicolas vers les années 1530-1550 (fenêtres polychromes de la partie orientale de l'église).
"Une verrière est prévue qui doit porter des inscriptions effectuées par Jacques Fremin. Le modèle (le "gect") en est dessiné par un peintre nommé Grand Girard, également en juillet [1534]. La donation et le marché sont donc proches. Fin mars 1535, deux manoeuvres dressent l'échafaudage qui va permettre à Jean Soudain de poser la verrière. [...] La verrière, qui porte la date de 1534, ce qui correspond à la date de son projet, a sans doute été posée dans les mois qui suivent, avant la fin de l'année 1535. [...] ses deux registres inférieurs qui sont l'oeuvre de Jean Soudain ont été posés après le 9 septembre 1534, soit peut-être fin 1534 ou début 1535." (Minois, D., Le vitrail à Troyes, 2005, p. 141, 144)