Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention de conservation, Juliette Levy-Hinstin, Marie-Emmanuelle Meyohas, 1991.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2007.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?), avec élément secondaire assemblé.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavités sous la base.
- Revers évidé : traces de gouge et de hache.
- Élément probablement assemblé dès l’origine : la main droite.
- Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive), bois vermoulu et affaibli dans plusieurs zones.
- Principaux manques : bord supérieur de la pointe avant de la mitre ; partie médiane du fanon droit ; boucles de cheveux à dextre ; main droite (clou de fixation conservé : d’origine ou postérieur ?) ; bord de la chape au centre ; pied gauche et partie senestre de la base ; plusieurs parties au bord inférieur de l’aube ; éclats sur la mitre, les cheveux, les vêtements et la base.
- Interventions postérieures (?) : clous forgés au revers et sur le plan d’assemblage de la main droite.
Vestiges de la polychromie d’origine. Polychromie postérieure (19e ou du début du 20e siècle ?) lacunaire.
1. Polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Chape : bol, or.
- Dalmatique : bol, argent.
2. Polychromie postérieure :
- Chape : vert.
- Dalmatique : blanc.
- Franges de la dalmatique, plaque de gant : jaune.
- Aube : noir.
- Livre, mitre, fanons : rouge.
- Gant : rose (pour imiter les carnations d’une main nue).
- Cheveux, sourcils, contour des yeux : brun.
- Carnations : rose et rose soutenu.
Comme le livre dans la main gauche n’est pas un attribut suffisamment significatif et que la main droite est perdue, il est impossible d’identifier ce saint évêque coiffé d’une mitre avec fanons, vêtu d’une chape, d’une dalmatique et d’une aube avec amict. Un motif floral similaire, sculpté dans le bois, orne les champs de la mitre et le gant pour évoquer une plaque de gant orfévrée.
Attribution à un sculpteur carinthien par Sophie Guillot de Suduiraut, (communication écrite, 2007). Le style du Saint évêque peut être rapproché de celui de sculptures de retables exécutés en Carinthie dans les années 1510-1520.
Autriche, Carinthie (Kärnten).
Origine inconnue. Collection d'Auguste-François Alfred Béthouart (1839-1907) et de son épouse née Augustine Marie Pauline Chauveau. Legs de cette dernière, 1933.
p. 40 (« Saint Thomas d’Aquin »).