Portrait d’un homme en pied, la main posée sur un portrait encadré
Passé pour la dernière fois sur le marché de l’art en juin 1989, cette miniature sur cuivre peut hypothétiquement être rendue à César de Nostredame en raison de ses ressemblances formelles et stylistiques avec sa production. La peinture présente un homme en pied, non identifiable malgré la présence de ses armoiries car un grand nombre de familles portent des armes écartelées, impossibles à identifier pour le moment faute d’image en couleurs. L’homme, vêtu comme un gentilhomme de la dernière décennie du règne de Henri III, a la main droite posée sur un portrait encadré montrant un homme en buste, probablement un membre de sa famille. Il pourrait s’agir d’un moyen de commémoration pour une personne récemment décédée (il est vêtu d’un costume de la même époque), dans un schéma parallèle aux portraits de veuves accompagnées d’une effigie de leur défunt mari.
La technique de l’huile sur cuivre était plébiscitée par César de Nostredame, qui applique ici les mêmes modèles qu’il privilégie habituellement, c’est-à-dire ceux des Quesnel et des Dumonstier. Bien que la qualité de la photographie ne permette pas une analyse poussée, les détails des drapés et du visage semblent réalisés finement. Cette miniature est particulièrement ressemblante à l’autoportrait volé du peintre et à l’autoportrait plus tardif par ses traits morphologiques et la douceur minutieuse de son pinceau.
Paris, Drouot, 28 juin 1989, lot 40 sous « école franco-flamande, fin du XVIe siècle » ; localisation inconnue.