Tête de Christ, fragment d’une statue représentant le Christ en croix.
Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Revers évidé à la gouge.
- Partie ajourée d’origine : bouche ouverte.
- Éléments assemblés d’origine : au revers, deux pièces de bois assemblées par collage, pour figurer des dents, l’une au revers de la lèvre supérieure (H. 1 cm environ ; L. 3 cm environ) et l’autre au revers de la lèvre inférieure (H. 1,3 cm environ ; L. 4 cm environ).
- Traces de fixation : percements au sommet de la tête et en partie basse.
- Attaque d’insectes xylophage (actuellement inactive).
- Manques : bords de la sculpture sous le menton ; deux parties latérales de la pièce de bois assemblée au revers de la lèvre supérieure.
- Interventions postérieures : au revers, piton à vis métallique vissé dans le haut pour la présentation au musée.
Vestiges de la polychromie d’origine, et polychromie postérieure (18e siècle ?) actuellement visible
1. Polychromie d’origine :
Toile et fibres végétales encollées sur le bois ; préparation blanche.
- Carnations : grisâtre avec rehauts rouges pour le sang.
2. Polychromie postérieure :
- Carnations : gris.
- Lèvres : gris sombre.
- Yeux, bord des paupières supérieures, moustache : noir.
- Bord des paupières inférieures, coulures de sang : rouge.
Cette tête appartenait à un Christ en croix grandeur nature. Le caractère réel et pathétique de la sculpture était à l’origine accentué par le port d’une perruque en cheveux véritables et d’une couronne de branches épineuses naturelles (éléments manquants). La bouche entrouverte sur les dents, les traits émaciés et les coulures de sang sur les carnations grisâtres du crucifié (polychromie renouvelée) augmentent encore l’expressivité du visage.
Fonction d'origine de la sculpture déterminée par comparaison avec la Tête de Christ franconienne, CL. 20270, Musée de Cluny, Musée national du Moyen Âge, Paris (communication écrite, Sophie Guillot de Suduiraut, 2022).
Trouvé (tradition orale) emmuré dans le clocher de l’église de Kientzheim (Haut-Rhin) lors de travaux entre 1950 et 1953. Don à la Société d’histoire de Kaysersberg vers 1953.
Œuvres inédite.