Statue provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1992.
- Intervention de conservation, Isabelle Maquaire, 2005.
- Observation : Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (probablement tilleul), avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : une cavité sous la base (non observée : base non accessible en 2023) ; traces de ciseau sur le dessus de la tête (cœur de l’arbre visible et quelques fentes radiales), indiquant peut-être la suppression, après la taille, d’une partie cylindrique en saillie ayant servi à la fixation de la sculpture dans l’établi.
- Revers évidé : traces d’herminette et de gouge ; lors de la taille de la sculpture, bois trop aminci (deux pièces de toile collées au revers en renfort, à dextre, à hauteur du livre et du genou) ou bois involontairement transpercé (deux percements à la limite du sol et du vêtement, de chaque côté du pied gauche).
- Éléments assemblés : trois éléments circulaires sur la couverture du livre ; les bras de la croix en X (disparue) assemblés au revers (parties entaillées indiquant la largeur des bras : 8 cm environ ; traces d’assemblage : chevilles arasées, notamment l’une à dextre dont l’extrémité apparait à hauteur du genou sur la face, et cavités de clous sur les bords de l’évidement du revers).
-Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : la croix, boucles de cheveux à dextre et au-dessus du front, extrémité du pouce de la main droite, une partie de la manche de la robe sous la main droite, un angle du livre ; éclats sur les cheveux, la barbe, les bords du manteau, du chaperon et de la base.
- Interventions postérieures : clou forgé (L. 6 cm) inséré près du pouce de la main droite ; ajout de deux petites pièces de bois sous la base pour stabiliser la sculpture ; armature et semelle (2005) pour le maintien et la présentation de la sculpture dans les salles du musée.
Polychromie d’origine usée et lacunaire ; restes d’une polychromie postérieure.
[…] SANCTVS / ANDREVS
Saint André
inscription identifiant l’apôtre représenté.
[…] K […] N
[…] S
L’apôtre André, qui fut crucifié sur une croix en forme d’X, est ici clairement identifié par l’inscription tracée en bordure du manteau. Les bras de la croix (disparue) étaient à l’origine fixés au revers de la sculpture et leurs extrémités devaient être visibles sur les côtés de la figure. Comme sur la gravure de Martin Schongauer (L. 43 ; B. 35), dont s’est inspiré le sculpteur, saint André tient à deux mains le livre de l’évangile et se tourne vers sa droite, semblant esquisser un pas, jambe gauche fléchie. De même que son modèle gravé, il porte, sur sa robe ceinturée, un manteau aux larges emmanchures ouvertes et un chaperon qui retombe dans son dos. Selon l’usage iconographique, il a les pieds nus en rappel de la mission évangélisatrice des disciples du Christ, auxquels a été demandé de se dépouiller de leurs biens et de partir vêtus d’une seule tunique, sans chaussures ni bâton (Matthieu, 10, 9-10).
Allemagne du Sud
La sculpture prend pour modèle une gravure de Martin Schongauer représentant Saint André (L. 43 ; B. 35), vers 1480.
Origine inconnue. Collection Maurice Magnin, (1861-1939) Paris. Legs à la Réunion des Musées nationaux, 1939.
n° 606 (Saint Jean, attribué à Hans Tilman Riemenschneider).
p. 69-71, n° 25 (Saint André, Allemagne du Sud, vers 1500 ; notice par Laure Starcky).