Sculpture provenant d’un retable (du couronnement ?).
- Intervention de conservation, 1962.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2003.
- Constat d’état, Sarah Champion, 2003.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.
Sculpture taillée dans une pièce de tilleul.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité (diamètre 2,5 cm environ) ; aucune trace décelable sous la base sciée postérieurement.
- Importante attaque d’insectes xylophages ; bois très endommagé.
- Manques : nez de sainte Anne, doigts de sa main droite (sauf le pouce), extrémité de l’index, du majeur et de l’annulaire de sa main gauche ; nez, bras gauche et avant-bras droit de la Vierge ; partie supérieure du corps de l’Enfant Jésus, sa jambe droite et son pied gauche ; partie inférieure de la sculpture ; nombreux éclats, usures et parties manquantes sur toute la surface.
- Interventions postérieures : base sciée ; deux cavités au revers, au centre, l’une avec un piton métallique (20e siècle) pour la fixation de la sculpture.
Restes de polychromie et d’une couche postérieure brun-rouge.
La sculpture illustre le thème, très populaire à la fin du Moyen Âge, de la sainte Anne dite trinitaire (en allemand Anna Selbdritt) car elle réunit trois personnes : Anne, sa fille la Vierge Marie et son petit-fils Jésus. Cette œuvre suit un type iconographique très fréquent dans l’art allemand qui montre, debout en position centrale, Anne portant sur un bras la Vierge, représentée fillette, et sur l’autre l’Enfant Jésus nu. La composition symétrique et l’amenuisement de la figure mariale, sans souci de vraisemblance, s’accordent au caractère symbolique de l’image de la triade, soulignant ainsi le rôle dominant de l’aïeule et de la lignée féminine dans la généalogie du Christ. Sainte Anne est coiffée d’un voile dissimulant ses cheveux et formant mentonnière, selon l’usage médiéval pour les femmes mariées ou d’âge mûr.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel).
Provient de l’église de Heiteren (Haut-Rhin). Acquisition, 1900.
p. 260, n° 217 (fin du 15e siècle).