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Statut
Publiée
Contributeur
laurence.brosse@louvre.fr
Dernière modification
09/10/2024 12:16 (il y a 2 mois)
Titres
Titre : 
Le Christ et les apôtres
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
2008.0.46 Sc
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Sculpture provenant de la prédelle d'un retable.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

- Intervention de conservation, 1963-1966.

- Restauration, François Péquignot, 1983.

- Intervention de conservation, Noëlle Jeannette, Julien Champion, 2007.

- Observation : Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Sculpture constituée de trois pièces de bois (côté dextre : quatre apôtres, L. 43 cm ; partie centrale : le Christ entouré de quatre apôtres, L. 51.5 cm ; côté senestre : quatre apôtres, L. 42 cm), avec éléments secondaires assemblés.

- Éléments assemblés : la plupart des mains.

- Trace de fixation (d’un nimbe ?) : sur la tête du Christ, deux cavités, l’une sur le sommet et l’autre à l’arrière de la tête.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Manques et restitutions (apôtres numérotés de dextre à senestre) : tête (restituée) et deux mains (restituées) de l’apôtre n° 1 ; main gauche (restituée) de l’apôtre n° 2 ; deux mains (restituées) de l’apôtre n° 3 ; main droite (restituée) de l’apôtre n°6 (saint Jean) ; extrémité manquante de l’index et du majeur de la main droite (restituée) et du pouce de la main gauche du Christ, croix du globe terrestre (manquante) ; main droite (restituée) et clef de l’apôtre n° 7 (saint Pierre) ; mains droites (restituées) des apôtres n° 8 et n° 10 ; extrémité manquante de l’index de la main droite (en partie restituée) de l’apôtre n° 11 ; main gauche (partiellement restituée) de l’apôtre n° 12 ; éclats sur les bords de la base, au bord des joints d’assemblage et de la fente entre les apôtres n° 2 et n° 3.

- Interventions postérieures : restitution de plusieurs mains et d’une tête (voir ci-dessus) ; base de la sculpture fixée sur un socle (L. 137 cm ; H. 1,2 /1,5 cm environ ; P. 14 cm environ) ; au revers à dextre, deux petites pièces de bois fixées par des vis.

Technique : 
Commentaire Matérialité : 

Vestiges de la polychromie d’origine (?) non décelés. Polychromie de la fin du 19e siècle (après 1885, lors de la création d’un retable associant des sculptures franconiennes et des volets peints haguenoviens) et polychromie du 20e siècle (intervention entre 1963 et 1966).

Description de la polychromie actuellement visible :

Préparation blanche.

- Manteaux, robes, bonnets, calice, globe terrestre, livre : bol, or.

- Revers des manteaux, robe de l’apôtre n°2 : bleu.

- Sol : brun.

- Socle : vert.

- Cheveux et barbe du Christ : mixtion ?, or.

- Cheveux et barbes des apôtres : brun clair, brun sombre, gris ou noir.

- Carnations : rose ; iris : bleu ou brun ; bord des paupières souligné d’une ligne brune et cils indiqués par des petits traits bruns ; sourcils : brun ocré ou noir.

Dimensions
Hauteur : 
41,5
Largeur : 
136,5
Profondeur : 
14
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Relief

Hauteur : 
1,2
Largeur : 
137
Profondeur : 
14
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Largeur 1.2 / 1.5 cm

Représentations
Commentaire Représentations : 

La représentation du Christ entouré des douze apôtres, en buste ou en pied, est fréquente à la prédelle des retables allemands à la fin du Moyen Âge. La sculpture suit ici une formule iconographique récurrente. Au centre, le Christ apparait en Salvator Mundi, bénissant de la main droite et soutenant de la gauche le globe terrestre sommé d’une croix (disparue). De part et d’autre, les apôtres sont groupés symétriquement. Deux apôtres se reconnaissent à leur type iconographique habituel. Jean, au visage juvénile et imberbe, tenant son attribut, le calice empoisonné, est assis à la droite du Christ. Pierre, à la gauche du Christ, a perdu son attribut, les clés (main droite restituée), mais il est identifiable à son visage carré à courte barbe et front chauve garni d’une touffe de cheveux. Les autres apôtres, diversifiés dans leurs types, gestes et vêtements, ne peuvent être identifiés faute d’attributs spécifiques. Tous les apôtres ont les pieds nus en rappel de la mission évangélisatrice des disciples du Christ, auxquels a été demandé de se dépouiller de leurs biens et de partir vêtus d’une seule tunique, sans chaussures ni bâton (Matthieu, 10, 9-10).

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1500
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Franconie (Franken)

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1886
Commentaire Historique de collection : 

Relief provenant de la prédelle d’un retable composé par Ernst Franz August Münzenberger (Düsseldorf, 1833-Francfort-sur-le-Main, 1890), curé de la Ville de Francfort. Ce retable, dit du Jugement dernier, associait des sculptures franconiennes dans la caisse (Le Jugement dernier) et la prédelle (Le Christ et les apôtres) à deux volets peints par Diebolt Martin en 1497, provenant du retable de la Vierge dans l’église Saint-Georges de Haguenau, que Münzenberger avait acquis en 1883. Le retable du Jugement dernier a été acquis en l’état par la Ville de Haguenau en 1886, auprès de Münzenberger, et présenté dans le bras sud du transept de l’église Saint-Georges. Le retable, endommagé en 1945, a été restauré et remanié à partir de 1963, puis remis en place en 1966, excepté le relief de la prédelle. Dépôt du Christ et des apôtres au Musée historique de Haguenau, 1966.  

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 63 (Retable de la chapelle de la Vierge dans l’église Saint-Georges de Haguenau : les sculptures, exécutées en 1496 par Veit Wagner, ont disparu ; les volets, peints par Diebolt Martin en 1497, retrouvés en 1865, ont été vendus à Münzenberger, curé de Francfort, collectionneur méritant d’anciens retables allemands ; Münzenberger a ajouté ces volets à un retable dont les sculptures de la caisse -le Christ Juge et les Intercesseurs- et de la prédelle -le Christ et les douze apôtres- étaient d’origine franconienne ; ce retable fut acquis, en l’état, en 1911 par le maire de Haguenau, Nessel, et présenté dans le bras sud du transept de l’église Saint-Georges).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 7-8, n° 3 (« Vestiges d’un retable exécuté en 1496-1497 pour la chapelle de la Vierge de l’église Saint-Georges de Haguenau par Veit Wagner, sculpteur et Diebold Martin, peintre de Haguenau […]. Le Christ en gloire, St Jean-Baptiste ainsi que les apôtres de la prédelle sont du XVe siècle ».

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 50, 53-54 (« Le retable parait avoir été enlevé de la chapelle lors des transformations que subit l’église Saint-Georges à l’époque baroque. À la suite d’importants travaux en 1751, celle-ci perdit quelques ornements caractéristiques du Moyen Âge […]. Quelques années plus tard fut construite la maison du sacristain, et c’est dans son grenier que vers 1865 l’on retrouva les volets de Diebolt Martin ; mais les sculptures de Veit Wagner avaient définitivement disparu. Le chanoine Victor Guerber (1811-1898), qui fut curé de Saint-Georges de 1855 à 1883, recueillit les volets, les fit grossièrement restaurer et les exposa dans le parloir de son presbytère. Mais, […] en 1883, il les donna contre deux calices au curé Münzenberger (mort en 1890) de Francfort-sur-le-Main qui rassemblait alors du mobilier gothique pour le « Dom » de sa ville récemment détruit par un incendie. X. Nessel (1834-1918) alors maire de Hagueneau et grand collectionneur, finit par en retrouver les traces, se rendit à Francfort et fit ensuite connaître au conseil de fabrique le résultat de sa démarche : Münzenberger était prêt à rendre les volets, si la paroisse prenait en même temps le retable auquel il venait de les fixer. Le conseil de fabrique vota en conséquence une somme de 5 000 marks pour couvrir la dépense prévue pour la restauration des volets et la confection de la partie centrale du retable. Or ce panneau [sic] central devait se composer de trois sculptures du XVe siècle provenant du Tyrol : un Christ en majesté, un saint Jean-Baptiste, enfin un groupe d’apôtres pour la prédelle. Tout le reste […] fut sculpté par un artiste de Francfort. Ainsi l’ancien retable de la Vierge fut transformé en un retable du Jugement dernier. L’autel complet fut livré en 1886 et revint finalement à la somme de 4 737, 33 marks. »).

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse