Statuette provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention de conservation, Paul Hemery, 1970-1971.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse.
Statuette constituée d’une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l'étau de l'établi non décelées : sur la tête, comblement postérieur ; dessous de la base non accessible.
- Éléments assemblés : aile droite (manquante) fixée sur le côté dextre dans une cavité rectangulaire (H. 9 cm ; L. 3 cm ; P. 5,5 cm) ; au revers, traces de clous (trois cavités) pour la fixation (d’origine ou postérieure ?) de l’aile gauche manquante.
- Détails sculptés à la surface du bois : travail au tremblé pour évoquer l’aspect du sol.
- Fentes : notamment sur la joue droite, une fente comblée par un flipot.
- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois fortement endommagé.
- Principaux manques : ailes ; partie externe de la main gauche et du soufflet de l’orgue ; éclats sur les cheveux, le bord des vêtements et la base.
- Interventions postérieures : ajout d’une semelle sous la base (H. 1,5 cm) ; probablement lors de l’intervention de Paul Hemery en 1970-1971, restitution de certains doigts (?) et remodelage de plusieurs parties avec nombreux comblements en surface du bois, notamment sur la manche droite de l’aube, le bas de la dalmatique à dextre et certains tuyaux de l’orgue.
Restes de la polychromie (d’origine ?) notamment sur le visage, polychromie postérieure (probablement appliquée lors de l’intervention de Paul Hemery en 1970-1971).
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation blanche.
- Dalmatique : or, bronzine.
- Cercle de tête : alternance de rouge et de vert.
- Aube et amict : blanc.
- Bord de la dalmatique et du buffet de l’orgue : noir.
- Buffet de l’orgue : rouge.
- Tuyaux de l’orgue : beige.
- Base : vert sombre.
- Cheveux, sourcils : brun sombre.
- Carnations : rose, rose soutenu sur les joues ; lèvres rouges ; iris brun ; sclérotique blanc bleuté ; bord des paupières brun.
À l’origine, l’Ange jouant de l’orgue et son pendant l’Ange jouant du luth (inv. 6218) étaient probablement placés de part et d’autre d’une sculpture dans la caisse d’un retable, par exemple une Vierge à l’Enfant ou le Couronnement de la Vierge. Suivant la tradition iconographique, l’Ange jouant de l’orgue, dont les ailes ont disparu, a un visage juvénile et il porte des vêtements liturgiques, aube et dalmatique, qui peuvent évoquer la célébration de l’eucharistie. Son instrument de musique est un orgue portatif, porté et joué par une seule personne : l’ange joue de la main droite et actionne le soufflet de la main gauche. La statuette était associée à d’autres figures angéliques chantant la louange de la Vierge Marie et la gloire de l’Enfant Jésus.
L’ancienne attribution hypothétique à un atelier de Haute-Saxe doit être réétudiée.
Allemagne du Sud
Origine inconnue. Collection Jules Maciet (Paris, 1846-1911). Don Jules Maciet, 1890.
L’Ange jouant de l’orgue et son pendant l’Ange jouant du luth (inv. 6218) étaient peut-être placés de part et d’autre d’une Vierge à l’Enfant ou d’un Couronnement de la Vierge dans la caisse d’un retable.
nos 1346-1347 (« anges musiciens, XVe siècle, Allemagne »).
nos 73-74, pl. XVII (« Anges musiciens. Bois peint. H. 0,59 m. Commencement du XVIe siècle »).
n° 36, p. 83. (« Maestro dell’Alta Sassonia (?) : Angelo musicante, 1520 circa »).