Allégorie religieuse autour du thème des saints innocents
Cécile Scailliérez (comm. écrite, 2020) identifie le tableau Fesch avec L'Allégorie du Baptême de Montauban.
nombreuses inscriptions en latin sur les cartouches et les phylactères
Rome, collection du cardinal Fesch ; estimé à 30 scudi dans l'inventaire après-décès du cardinal Fesch ; don de M. Bourjade au musée de Montauban, 1990.
Description du catalogue de 1841 :
L'origine de la vie et de la mort y est par de petites figures bien colorées et bien exécutées : quelques unes d'entre elles semblent indiquer la faute des parens. D'autres prouvent leur adhésion à la prédication du Précurseur saint Jean Baptiste qui les guide vers Christ, Fondateur de la Rédemption.
Description du catalogue de 1845 :
Dans cette composition, le peintre a voulu nous montrer l'origine de la mort et de la vie : nous trouvons en effet la source de l'une et de l'autre dans le péché d'Adam et la mort de Jésus-Christ. Adam est représenté au moment où il reçoit la pomme fatale des mains d'Eve, que Satan, sous la figure d'un serpent à tête humaine et roulé autour de l'arbre de la science du bien et du mal, vient de séduire. Le châtiment de cette faute devait être la mort pour lui et ses descendants. L'artiste nous la montre accompagnée de l'esprit du mal ; elle étend déjà ses ravages sur les fils des hommes qui, sous la figure de jeunes enfants tenant chacun une pomme à la main, s'approchent de leur premier père comme pour lui reprocher leur malheur. Cependant Dieu a promis un sauveur. Emblème de cette promesse, Jésus enfant apparaît au-dessus de l'arbre, frappant du bois de sa croix la tête du serpent dont il doit un jour briser la domination. Toutefois ce n'est encore qu'une promesse ; mais nous la voyons se réaliser dans la personne du Christ mourant sur une croix au pied de laquelle la Mort et Satan sont enchaînés. A la voix de Jean qui prêche la pénitence, les hommes accourent en foule vers le Rédempteur, pour se laver de la tache originelle dans le sang qui coule de son côté ; sang précieux qui doit leur rendre la vie ! Le fond de ce tableau est un vaste pays montagneux et boisé, semé de villes et baigné par les flots de la mer. Cette composition est encadrée dans un ouvrage de sculpture dont deux cariatides soutiennent l'entablement.
Une foule d'inscriptions latines, tirées de l'écriture sainte, servant à expliquer ce sujet dans lequel on compte cinquante trois figures. Le millésime 1578 placé sur la base de l'architecture prouve que, même après la mort du Primatice, on travaillait encore en France sous l'inspiration de ses ouvrages ; les figures principales de cette composition, et surtout la disposition des ornements, en rappellent le caractère.
n°365, p. 124
fol. 384. n° 12829. Quadro in tavola alto piedi tre, e mezzo, largo piedi sei, e un quarto rappresentante un'Allegoria relativa all''origine della morte, e della vita di maniera Fiamminga Scudi Trenta 30