Statuette au revers sculpté, conçue pour être vue sur toutes ses faces. À l'origine elle pouvait être soit placée au couronnement d’un retable soit posée sur une console sur l'un des côtés de la caisse, en tant que représentation d’un saint protecteur « gardien de la caisse du retable » (Schreinwächter).
- Intervention de conservation, Laurence Chicoineau, 1996.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2008.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Anne-Charlotte Cathelineau, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité centrale (diamètre : 2 cm), comblée par une pièce de bois ; dessous la base non accessible.
- Éléments assemblés : la lance (restituée) ; une partie de la cubitière du bras droit ; une pièce de bois (d’origine ?) au revers à senestre sur la braconnière pour combler un manque.
- Plusieurs fentes : notamment sur la face, une fente sur le buste à senestre, au revers au milieu, une fente ouverte depuis la tête jusqu’à hauteur de la taille, et au revers à dextre, une fente sur la taille et la cuisse.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bas de la sculpture très endommagé.
- Principaux manques : la partie centrale du cercle de tête ; l’extrémité des boucles des cheveux à senestre et du pouce de la main droite ; la patte antérieure droite et la tête du dragon ; la partie avant du pied droit du saint et l’arrière du corps du dragon (clou) ; la partie centrale du pied gauche et le bord de la base au revers.
- Interventions postérieures : restitution de la lance et d’une partie de l’aile droite du dragon ; fixation de la sculpture sur un socle octogonale en bois (19e siècle ; H. 2,5. cm ; L. 21,5 cm : P. 16 cm) par des plaques métalliques vissées ; piton à vis au revers, dans le haut.
Sculpture polychromée à l’origine. Bois décapé. Couche brun sombre et couche de cire.
avec le socle
inscription manuscrite à l’encre
P.M / 2073
initiales du collectionneur Pierre Marie et numéro d’inventaire de la sculpture au musée
inscription manuscrite à l’encre sur une étiquette en papier avec filet bleu
VP / 17
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille, tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Un pied sur le dragon, le jeune guerrier imberbe aux cheveux ondulés porte une armure médiévale et tient à deux mains sa lance (restituée) qu’il enfonçait dans la gueule (disparue) du monstre. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril.
Allemagne du Sud.
Origine inconnue. Collection Pierre Marie (Paris, 1853 - Cannes, 1940). Don sous réserve d'usufruit de M. et Mme Pierre Marie, 1929. Usufruit levé en 1940.
Œuvre inédite