Portrait d'un homme
Lors de la donation du tableau au musée des Ursulines en 1879, il est inscrit comme un portrait de Bussy d’Amboise de la main de Pourbus. L’identification à Louis de Clermont d’Amboise (1549-1579), favori du duc d’Alençon, bien que fonctionnant au niveau de la date et de l’âge du modèle, est invalidée par la devise, les armoiries (coupé d’or au 1er avec une pointe de sable (ou clou?), au 2e à un lévrier d’argent couché mis l’un sur l’autre) et sa non ressemblance avec les dessins conservés le représentant. Le tableau a été agrandi de façon postérieure. L’attribution à Pourbus semble abusive, mais nous avons vraisemblablement affaire à un artiste ayant une connaissance certaine de la peinture flamande et établi en France. Le profil du peintre et les caractéristiques stylistiques ainsi que morphologiques semblent correspondre à la personnalité de Tobie Isaïe. Par son aspect asséché mais soucieux des détails capillaires et épidermiques, comme les rides sur le front ou les cernes, il s’apparente fortement au portrait d’homme signé du musée des Augustins. Isaïe est documenté pour la première fois à Lyon en 1584, mais il est possible qu’il se soit installé plus précocement dans la ville, ou dans un autre foyer. Réalisé une dizaine d’années avant le portrait de Toulouse, celui de Mâcon apporte légèrement plus de minutie au rendu des chairs et de la barbe. Le costume de l’homme, un pourpoint noire matelassé et une fraise godronnée est assez sommaire et correspond à la mode en vogue dans différents pays européens à la fin des années 1570.
1579 / [blason] / DUM SPIRO SPERO
dans le même temps que je vis, j'espère
AETATIS SUAE / 30
peinte
Donation Louise Ronot, 1879 ; entré au musée en 1880 sous une attribution à « Pourbus ».