Rizi, Fray Juan Andrés
Fils d'Antonio Ricci, Bolonais, l'un des peintres mineurs attirés en Espagne par les travaux de l'Escorial, et frère de Francisco Rizi.
Fray Rizi se forme à Madrid et entre, en 1627, dans l'ordre bénédictin au monastère de Montserrat. Désormais, il passera d'un couvent à l'autre pour peindre des cycles d'histoires monastiques, notamment à San Martín de Madrid, à San Millán de la Cogolla, en Vieille-Castille, à San Juan de Burgos ; il peint également dans cette ville sept tableaux (Saint Paul ermite, Saint François, divers saints martyrs), pour le « trascoro » de la cathédrale. Après avoir exercé plusieurs charges dans son ordre — notamment celle d'abbé à Medina del Campo —, il passe en Italie à partir de 1662 ; nommé évêque en Italie du Sud, il termine sa vie au monastère du mont Cassin. On ne connaît aucun tableau de cette dernière période italienne. En revanche, les œuvres de l'artiste conservées en Espagne font apprécier un style très personnel, d'un réalisme viril, d'une touche moelleuse et rapide, d'une couleur riche et sévère, où les rouges sombres et les carmins jouent un rôle prédominant. Fray Juan Rizi est le meilleur peintre castillan des thèmes monastiques, qu'il traite avec une gravité monumentale (Repas de saint Benoît et Saint Benoît bénissant le pain, Prado ; Dernière Messe de saint Benoît, Madrid, Académie San Fernando), souvent avec de violents contrastes lumineux qui rappellent sa formation ténébriste.
[Larousse, Dictionnaire de la peinture]
Juan Andrés et Francisco sont frères.