Saint Jacques

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul), avec éléments assemblés.

- Traces de fixation dans l'étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre : 2 cm environ) comblée par une pièce de bois ; base disparue.

- Élément assemblé : partie arrière du chapeau maintenue par deux chevilles.

- Fentes radiales sur la tête, deux sont comblées par des flipots.

- Clou forgé traversant le pied gauche : probablement trace de la fixation postérieure sur un socle (avant son entrée au musée, la statuette était fixée sur un socle à tête d’angelot doré, inv. n° 22.995.0.609).

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : le bord du chapeau à l’arrière et sur les côtés ; la main gauche et la majeure partie de la main droite ; le pied droit et l’avant du pied gauche ; la base ; éclats et manques sur les vêtements, la barbe et les cheveux.

Restes très endommagés de la polychromie d’origine et d’interventions postérieures.

1. Polychromie d’origine :

Fibres végétales sur le chapeau, sur les joints d’assemblage et les fentes comblées par des flipots ; pièces de toile sur le devant du manteau et le bas de la tunique à senestre. Préparation blanche.

- Tunique : brun (?).

- Col de la tunique, chausse : bleu (azurite ?).

- Manteau : rouge (vermillon ?), glacis rouge.

- Chaussure : brun sombre ou noir.

- Revers du chapeau, barbe et cheveux : noir.

- Carnations : rose soutenu ; joues et lèvres : rouge.

2. Interventions postérieures :

- Manteau et tunique : gris.

L’habit de pèlerin incite à identifier ce saint à l’apôtre saint Jacques le Majeur, qui aurait évangélisé l’Espagne et dont le tombeau à Saint-Jacques de Compostelle était l’un des lieux de pèlerinage les plus importants du Moyen Âge. Suivant l’iconographie traditionnelle, les vêtements du saint, inspirés du costume civil, sont adaptés à la marche et protègent des intempéries. Saint Jacques est coiffé d’un chapeau à larges bords (l’état dégradé empêche de déceler la coquille en général placée sur le chapeau) et il porte des chaussures montantes typiques du costume des pèlerins de l’époque. L’attitude qui évoque la marche, jambe et pied gauches en avant, convient également au saint représenté en pèlerin. La perte des mains ne permet pas de reconnaître les gestes primitifs, l’une devait tenir un bâton de pèlerin, l’autre l’un des attributs habituels à ce type iconographique (chapelet, livre, coquille …)

Origine inconnue. Collection André Kahn-Wolf (?-1966), Paris. Don André Kahn-Wolf, 1966. Musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (MOND 609 ; inventaire rétrospectif n° 22.995.0.646).

p. 207 (vers 1500).