Statuette sculptée sur toutes ses faces provenant du couronnement d’un retable.
- Intervention de conservation, Laurence Chicoineau, 1996.
- Intervention de conservation, Daniel Ibled, 2005.
- Observation, Juliette Levy, Sophie Guillot de Suduiraut, Françoise Barbe, 2007.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2008.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, Emma Garnier, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation au couronnement du retable : sous la base, une cavité centrale (diamètre : 3 cm environ ; profondeur : 2 cm environ), partiellement comblée d’une pièce de bois (restes de cheville ?).
- Éléments assemblés : branche senestre dans le haut du tronc (chevilles) ; pièce constituant la partie supérieure de la branche centrale ; main et poignet gauche (chevilles) ; neuf flèches partiellement conservées (sur le bras droit, le torse, les jambes, le périzonium et le tronc) ; quatre flèches (manquantes) insérées dans des cavités qui contiennent des restes de bois (sur le haut du tronc de l’arbre, l’épaule gauche, l’aisselle droite, au creux de la main gauche repliée) ; une flèche (manquante) dans une cavité vide traversant le mollet gauche.
- Nombreuses fentes largement ouvertes notamment sur le bras senestre et le poignet gauche.
- Surface du bois très endommagée : traces de ruissellements d’eau, de pourriture (champignon).
- Principaux manques : flèches (voir éléments assemblés) ; extrémité de l’index de la main droite ; extrémités des doigts de la main gauche ; extrémité de la branche près du bras gauche ; partie du pouce du pied gauche ; partie de la base à côté du pied gauche ; éclats et usures notamment sur les boucles de cheveux, le périzonium et la base.
- Interventions postérieures : extrémité de la branche à dextre derrière le poignet droit restituée ? ; base en partie reconstituée par ajouts de trois pièces de bois (une pièce à dextre : H. 2,5 cm environ, L. 3,5 cm environ, P. 2,5 cm ; deux pièces à senestre, chacune : H. 2,5 cm environ, L. 6,5 cm environ, P. 9,5 cm environ) ; clou sur le départ d’une branche du milieu du tronc ; plusieurs cavités sous la base ; pitons à vis sur le tronc à dextre à hauteur des épaules.
Sculpture polychromé à l’origine. Bois décapé. Couche de cire et couche brune.
inscription manuscrite à l’encre
P. M / 2072
initiales du collectionneur Pierre Marie et numéro d’inventaire de la sculpture au musée
La représentation du martyr chrétien, centurion dans l’armée romaine, qui fut percé de flèches à la fin du 3e siècle sur ordre de l’empereur Dioclétien, suit un type iconographique traditionnel. Saint Sébastien est attaché à un arbre, le corps nu ceint d’un périzonium et criblé de flèches. Son attitude, jambes croisées, les bras liés aux branches l’un levé, l’autre abaissé, reprend une formule fréquente. Le geste de sa main gauche suggère que le martyr retire une flèche insérée dans sa hanche gauche. Saint Sébastien est l’un des saints les plus populaires à la fin du Moyen Âge, invoqué contre les maladies et les épidémies, en particulier contre la peste. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer, en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
attribution par Heribert Meurer : Allemagne du Sud, fin du 15e siècle (communication orale, 1990)
Allemagne du Sud, Bavière (Bayern) ?
Origine inconnue. Collection Pierre Marie (Paris, 1853 - Cannes, 1940). Don sous réserve d'usufruit de M. et Mme Pierre Marie, 1929. Usufruit levé en 1940.
Œuvre inédite.