Le Denier de César

Une copie d'après "Le denier de César", peint par Rubens en 1613, (conservé au Young memorial museum de San Francisco, anc. coll. Guillaume III d'Orange) et gravé par Lucas Vorsterman I en 1620. Le tableau bordelais a probablement été exécuté à partir de cette gravure. Il diffère de l'oeuvre du maître nordique sur plusieurs points, dont l'absence du troisième personnage en partant de la droite. C'est P. Rosenberg en 1972, qui a reconnu la main de Vecchia avec ses particularités de style : gaucherie des gestes, bizarrerie des costumes, imprécision du lieu de l'action. Les copies italiennes de Rubens sont rares, malgré l'admiration que lui témoignaient des artistes tels que Giordano. La copie bordelaise par della Vecchia est intéressante pour comprendre la formation du goût de ce peintre : sa versatilité stylistique qui porte ici à travestir bizarrement une oeuvre célèbre du grand maître baroque du 17e siècle flamand en pastiche florentin de la fin du 16e siècle

Inscription effacée en haut vers la gauche en lettres dorées, partant horizontalement de la main levée du Christ : "Reddite quae sunt Caesaris Caesari et quae sunt Dei Deo"

Coll. du roi de Bavière, Maximilien Ier, don au marquis de Lacaze ; coll. du marquis de Lacaze ; achat par le musée, 1829.