Dhoste, Michaël
Médecin de la marine et des colonies
Médecin civil
Le Dr Michaël Dhoste est issu de l’École principale du service de santé de la Marine, promotion 1902, aux côtés de Victor Segalen (1878-1919). Nommé officier de santé à Saint-Pierre-et-Miquelon en 1901, il est ensuite affecté à Rochefort en 1904 au 7e régiment d’infanterie coloniale. Entre 1905 et 1913, il est médecin des troupes coloniales en Indochine (en Annam et au Laos en 1907, à Saïgon en 1909, puis en Cochinchine). Il revient en France en 1913. Après un détour par la Nouvelle-Calédonie en 1918, il rentre en France de nouveau jusqu’à son départ en 1921 en Allemagne où il est nommé médecin-chef de l’infirmerie-hôpital de Spire. En 1923, il part pour une dernière affectation à Diégo-Suarez sur l’île de Madagascar accompagné comme toujours de sa femme et de ses cinq enfants encore en vie. On sait très peu de choses sur la fin de son existence, si ce qu’il reprend la médecine civile à La Rochelle où il s’éteint en 1948.
Article rédigé par Gaëlle Cartault
Dr Michaël Dhoste graduated from the École Principale du Service de Santé de la Marine in 1902, along with Victor Segalen (1878–1919). Appointed Officier de Santé at Saint-Pierre-et-Miquelon in 1901, he was then transferred to Rochefort in 1904 to the 7th Colonial Infantry Regiment. Between 1905 and 1913, he was a doctor for the colonial troops in Indochina (in Annam and Laos in 1907, Saigon in 1909, and subsequently in Cochin-China). He returned to France in 1913. After travelling through New Caledonia in 1918, he returned to France again and in 1921 he went to Germany, where he was appointed Head Doctor of the infirmary hospital in the city of Speyer. In 1923, he departed for a last mission in Diego Suarez on the Island of Madagascar, accompanied as always by his wife and their five surviving children. Although very little is known about the end of his life, he did resume practising civil medicine in La Rochelle where he passed away in 1948.
Article by Gaëlle Cartault (Translated by Jonathan & David Michaelson)
[Objets collectionnés]
L’École principale du service de santé de la Marine, communément appelé École de santé navale, est installée à Bordeaux dès 1890. Elle forme alors les futurs médecins et pharmaciens destinés à servir outre-mer dans les colonies françaises. Les jeunes « navalais » (étudiants de l’école) suivent également à la faculté de médecine et de pharmacie toute proche des cours de pathologie tropicale. Devenus médecins militaires, en mission dans les colonies françaises, certains vont notablement contribuer à l’enrichissement des collections du tout jeune musée de Pathologie exotique et d’études coloniales (actuellement musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux). Le Dr Dhoste apparaît dans les archives du musée comme étant un remarquable collecteur, tant dans la quantité que la qualité de ses dons, avec un grand soin apporté à la documentation, fait encore rare à l’époque. De fait, il est notamment l’initiateur d’un questionnaire destiné à ses collègues médecins à leur retour de mission, permettant de renseigner les pays visités sur les us et coutumes, et consultable par les étudiants encore novices.
Article rédigé par Gaëlle Cartault
The École Principale du Service de Santé de la Marine, generally known as the École de Santé Navale, was established in Bordeaux in 1890. At the time it trained the future doctors and pharmacists who served overseas in the French colonies. The young ‘navalais’ (the École’s students) also attended courses on tropical pathology at the nearby Faculty of Medicine and Pharmacy. Once they became military doctors, posted on missions in the French colonies, some of them contributed to enriching the collections of the recently established Musée de Pathologie Exotique et d’Études Coloniales (the present-day Musée d’Ethnographie in the University of Bordeaux). The museum archives reveal that Dr Dhoste was a remarkable collector, both in terms of the quantity and quality of his donations, and the extraordinary care taken over documentation, which was still relatively unusual at the time. In fact, he was the initiator of a questionnaire aimed at his doctor colleagues when they returned from their missions, which provided information about the countries visited and the about the inhabitants’ habits and customs, which could be consulted by students who were still novices.
Article by Gaëlle Cartault (Translated by Jonathan & David Michaelson)