sans numéro d'inventaire ?
Statuette au revers sculpté et polychromé, conçue pour être vue sur toutes ses faces, œuvre de dévotion autonome ou élément d’un retable de petites dimensions (placée au couronnement ?).
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2010.
Sculpture taillée dans une pièce de bois avec éléments assemblés.
- Éléments assemblés : la lance, la queue du dragon (partiellement ?).
- Fentes : notamment deux fentes verticales à l’arrière de la base.
- Principaux manques : partie dextre du couvre-chef ; partie arrière senestre de la chevelure ; éclats sur le couvre-chef, les cheveux, les saillies et les bords des pièces de l’armure, le bord de la base.
- Interventions postérieures : deux cavités au revers du buste ; fixation sur un socle en plexiglas pour présentation au musée (20e siècle).
Restes de polychromie (d’origine ?) et polychromie postérieure.
Description de la polychromie actuellement visible :
Préparation.
- Épaulières, cubitières, gantelets, tassettes, genouillères et solerets de l’armure : bol, or.
- Autres pièces de l’armure : bol, probablement argent.
- Couvre-chef, intérieur de la gueule du dragon et de ses naseaux : rouge.
- Lance, liens retenant les cuissards, griffes du dragon : brun-rouge.
- Dragon : vert et vert clair ; yeux et dents : blanc.
- Sol : vert sombre.
- Cheveux : noir.
- Carnations : rose, rose plus soutenu sur les joues ; lèvres : rouge.
dimension avec la lance
L’épisode le plus populaire de l’histoire de saint Georges, diffusée en Occident par la Légende dorée de Jacques de Voragine, est le combat du saint contre le dragon. Les habitants d’une ville étaient menacés par un dragon auquel ils devaient offrir chaque jour deux brebis, puis, quand il en manqua, une brebis et un jeune homme ou une jeune fille tirés au sort. Lorsque la fille du roi fut désignée, elle fut sauvée par saint Georges, un officier de l’armée romaine qui, montant sur son cheval et faisant un signe de croix, attaqua le dragon et le transperça de sa lance. Le saint légendaire est ici représenté selon une formule iconographique traditionnelle à la fin du Moyen Âge. Debout, le jeune guerrier imberbe aux cheveux bouclés porte une armure médiévale et enfonce sa lance dans la gueule grande ouverte du dragon à ses pieds. Les pièces de son armure ont des formes aigües caractéristiques de la fin du 15e siècle. Modèle du chevalier chrétien défenseur de la foi contre le paganisme, saint Georges était très vénéré et rangé parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril.
Autriche ou Tyrol
Le style de la sculpture incite à l’attribuer à un atelier autrichien ou tyrolien, vers 1480-1500 (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2010).
Origine inconnue. Collection Félix Joubert (Londres, 1872- Antibes, 1953). Don Félix Joubert, 1926.
p. 54, n° 279 (« Travail allemand du XVe siècle »).