Boutroux, Suzanne Christine

Adresse connue au décès de son mari (1918) et au sien (1929) (source : AP, 16D115, acte n° 1213 et AD des Alpes Maritimes, 2 E 452, acte n° 50)

5 entrées répertoriées en 1910, 1911 et 1913 (source : Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417). La bibliothèque de la rue Spontini est proche de son domicile et à quelques mètres de la fondation Thiers dirigée par son père, Émile Boutroux. Son époux Alfred Pichon s’y rend également avec plus d’assiduité. L’un et l’autre travaillent au profit de Louis Hourticq dont Pichon fut condisciple à l’École normale supérieure et qui s’est entouré de collaborateurs pour la rédaction de l’Encyclopédie des Beaux-Arts. Architecture, sculpture, peinture, arts décoratifs. Treize collaborateurs sont remerciés à la fin de l’introduction de l’ouvrage commencé en 1910, mais qui paraît seulement en 1925. Parmi eux « M. et Mme Pichon » et plusieurs autres contributeurs fréquentant également la Bibliothèque d’art et d’archéologie (Julien Cain, Prosper Dorbec ou Jean Locquin).

Participe au Salon des Indépendants comme son époux Alfred Pichon. En tant que critique d'art, René-Jean rend compte de leurs œuvres exposées et cultive le souvenir du couple bien après la mort d'Alfred Pichon : « Venue à la peinture presque spontanément, Mme Pichon l'a aimée comme un beau langage dont les règles lui furent révélées sous le ciel heureux d'Italie. Lorsque, aux jours tristes imposés par le sort, elle revint en ce pays cher aux artistes, elle y retrouva toujours sa gravité sereine, la noblesse de ses collines, le mysticisme de certaines de ses régions. D'un pareil amour, au gré de ses voyages, elle a traduit la Suisse avec ses neiges et ses lacs, l'Auvergne avec ses églises, la Bretagne avec ses maisons basses si joliment patinées par le temps et l'air marin. » (source : « Exposition Suzanne Pichon (Galerie Carmine) », Le Crapouillot, 1er novembre 1925, p. 14.)