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[1880, peinture, rapport Institut primitif 1]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1880, [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1880, peinture, rapport Institut primitif 1]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1880, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Bouguereau, Adolphe William
PAGE DE TITRE : 1880. Rapport sur les envois de Rome destiné à l'officiel. Section de Peinture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1880
COMMENTAIRE : Collé dans les registres primitifs des procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts, janvier à juillet 1880.
Descriptions
Transcription : 
L'Académie [rayé : est heureuse de pouvoir adresser à ; mis à la place : se plaît à louer] M. Comerre pour son envoi de quatrième année. Son tableau de Samson et Dalila est une oeuvre [rayé : remarquable ; mis à la place : supérieure] à tout ce que son auteur avait produit jusqu'ici et qui fait bien augurer de son avenir. La hardiesse de la composition, la justesse des expressions et l'harmonie des lignes méritent des éloges. La scène est émouvante. Samson que les Philistins veulent saisir et lier se débat au pied du lit de Dalila avec un geste [rayé : superbe ; mis à la place : énergique] [rayé : le dessin, le mouvement , le caractère de sa tête sont d'une rare puissance]. / La foule des Philistins s'agite autour de lui sans confusion [rayé : et Dalila qui s'est drapée sur sa couche pour s'éloigner de la lutte, en attends l'issue avec anxiété]. Il convient aussi de louer l'harmonie de la couleur et le rendu des détails. / Les seules critiques que l'Académie ait à exprimer [rayé : donnant plus de prix à sa louange] s'appliquent à la partie supérieure du corps de Dalila qu'il eut été préférable de sacrifier davantage et à la tête qui laisse à désirer. [rayé : elle regrette aussi que dans l'effort de Samson pour se débarrasser des ennemis qui le saisissent, son pied gauche ne contribue pas par le mouvement des doigts à la manifestation de sa résistance. En somme l'Académie témoigne hautement de l'honneur que lui fait son jeune pensionnaire]. M. Wencker a pris au sérieux les obligations qui lui sont imposées. L'Académie signale d'autant plus volontiers cette tendance que ces obligations ne sont pas toujours consciencieusement remplies par les pensionnaires. / La copie d'après Jean Bellini qu'il a envoyée ne mérite que des éloges. Le soin qu'il a apporté à son exécution, la vérité du caractère du ton et de la forme en font une oeuvre des plus sérieuses et lui fait grand honneur. / L'Académie voudrait pouvoir juger aussi favorablement son esquisse de l'empereur Frédéric Barberousse à Venise qui complète son envoi. Malheureusement la composition paraît froide, elle est d'un aspect trop moderne, le ton général manque de vigueur et l'ensemble de caractère. Tout en se renfermant dans la lettre du règlement, M. Chartran en a trop oublié l'esprit. L'Académie eût aimé à le voir traiter un sujet plus conforme à ses traditions, plus approprié à l'étude du nu et du grand caractère. / Elle estime, en ce qui concerne l'exécution matérielle de l'oeuvre qui se doit dans un sujet moderne, ayant pour théâtre un lieu aussi commun que Saint Marc de Venise, d'observer scrupuleusement la vérité. / [rayé : la composition est un peu mièvre] Le tableau manque de force et son aspect est monotone. Il eut gagné, si les fonds avaient été maintenus dans une gamme plus mystérieuse et plus sombre, surtout à la partie supérieure. / L'Académie se plaît toutefois à tempérer cette critique en signalant la figure de l'homme à genoux, dont les nus et les vêtements sont bien étudiés. M. Schommer a eu le tort de choisir un sujet qui semble être une réminiscence d'un envoi bien connu. L'impétuosité du mouvement d'Alexandre n'est pas soutenue par la qualité du dessin, qui est commun et incorrect sauf dans le bras qui tient la bride de Bucéphale. / La tête du jeune homme ne rappelle en rien la nature supérieure d'un héros ; la draperie qui voltige derrière lui paraît n'avoir d'autre raison d'être que de dissimuler l'insuffisance du dessin du cheval. / Si dures cependant que soient ces critiques, l'Académie est persuadée que si M. Schommer veut bien serrer la nature de plus près il sera mieux récompensé des efforts qu'elle constate. Les dessins sont la preuve des mêmes intentions laborieuses, mais on ne peut s'empêcher de regretter qu'il n'ait pas mieux senti un respect plus profond devant un maître comme Michel-Ange et qu'il n'ait pas été possédé d'un désir plus ardent de reproduire les merveilles dont il avait à s'inspirer. / L'Académie croit enfin devoir rappeler à M. Schommer que ce n'est pas la dimension d'un dessin qui en augmente le mérite.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 55
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1880, peinture1£ Notice créée le 10/06/2002. Notice modifiée le : 07/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter