dépôt de la Ville de Rouffach au musée Unterlinden de Colmar
Sculpture provenant de l'église des Récollets de Rouffach (Haut-Rhin) : elle était placée dans une niche du mur sud de l’église et faisait partie d’un cycle de la Passion peint et sculpté.
- Restauration, V. Jaeg, Strasbourg, 1957.
- Étude, Isabelle Jourdain, Agnès Le Boudec, sous la direction de Marta Darowska, Institut français de restauration des œuvres d'art, 1994.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Intervention de conservation, Anne Gérard-Bendelé, 2015.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2022.
Sculpture constituée de quatre pièces de bois (tilleul) assemblées verticalement, avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fendage au revers.
- Éléments assemblés : extrémités des seins du Christ (l’une manquante) ; plusieurs doigts des personnages, restitués postérieurement, étaient vraisemblablement assemblés à l’origine.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : pouce de la main de saint Jean ; extrémité du sein droit du Christ ; côté dextre et côté senestre, manques sur les plis des vêtements et le bord de la base ; éclats sur les cheveux, les saillies et les plis des vêtements, le bord antérieur de la base.
- Restitutions (plâtre ou pâte à bois) : plusieurs doigts, notamment du Christ (doigts de sa main gauche et extrémité de pouce du pied gauche), du personnage à l’arrière-plan à dextre (extrémité de l’index de sa main droite, de l’index, du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire de sa main gauche), de la Sainte Femme derrière Marie Madeleine (tous les doigts), de la Sainte Femme à senestre (index, majeur, annulaire, auriculaire et extrémité du pouce de sa main gauche).
- Sculpture fixée sur un socle en bois (H. 3 cm ; L. 1,94 cm ; P. 27 cm) après le dépôt au musée Unterlinden de Colmar en 1958.
Vestiges de la polychromie d'origine (?). Restes mélangés de polychromies postérieures d’époques diverses.
1.Vestiges de la polychromie d'origine (?) :
Préparation blanche.
- Bordures des vêtements : or (?).
- Sol : vert.
- Carnations : rose.
2.Polychromies postérieures (trois à six polychromies selon les zones) ; description de la polychromie actuellement visible :
- Vêtements : blanc, bleu, rouge.
- Ceintures et bordures des vêtements : jaune.
- Chapeaux : brun.
- Voiles : bleu.
- Couronne d’épines, sol : vert sombre.
- Cheveux, barbes : noir.
- Carnations : rose ; sang rouge sur le corps du Christ ; lèvres roses, yeux noirs.
D’origine byzantine, la scène de la Déploration, dite aussi Lamentation sur le corps du Christ mort, ne correspond pas à un épisode des évangiles. Dans les représentations du cycle de la Passion, elle est placée entre la Descente de croix et la Mise au tombeau. Selon un schéma iconographique traditionnel, la composition réunit plusieurs personnages qui pleurent le Christ mort avant qu’il soit déposé dans son tombeau. La Vierge maintient sur ses genoux le corps du Christ étendu sur le linceul. De part et d’autre sont agenouillés saint Jean, qui retire la couronne d’épines, et Marie-Madeleine qui soutient le bras gauche du Christ. Au deuxième plan se tiennent deux saintes femmes, Marie Salomé et Marie Cléophas, et trois hommes, Joseph d’Arimathie, Nicodème, et un troisième personnage masculin qu’il est difficile d’identifier.
Rhin supérieur (Oberrhein), Colmar
Provient de l’église du couvent des Franciscains de Rouffach (dit des Récollets depuis la réforme de l’ordre au 15e siècle) : la Déploration était placée dans une niche du mur sud de l’église et faisait partie d’un cycle de la Passion peint et sculpté. Église désaffectée en 1954. Dépôt au musée Unterlinden de Colmar, 1958.
p. 579 ( église des Franciscains : Pietà, groupe de plusieurs figures du 15e siècle, fortement repeint, sinon d’exécution qui n'est pas mauvaise ).
p. 53 ( 15e siècle, œuvre de grande valeur récemment repeinte ).
p. 828 (début du 16e siècle).