Une gravure réalisée par N. Maviez au XVIIIe siècle, elle aussi intitulée Hérodiade, indique qu'une peinture sur toile de composition identique à celle-ci appartenait aux collections du duc d'Orléans. Dans sa Description des tableaux du Palais Royal (Paris, 1727), Dubois de Saint-Gelais mentionne effectivement une Hérodiade qu'il attribue à Guido Reni (p. 191-192). En annexe du catalogue de l'exposition The Orléans Collection (New Orleans Museum of Art, 2018), L'Hérodiade de la collection du duc d'Orléans est attribuée à Elisabetta Sirani. Elle y est également mentionnée comme ayant été localisée pour la dernière fois à la vente Charles Butler (Christie's, Londres, 26 mai 1911, lot 144).
Pour des raisons stylistiques, l'oeuvre pourrait avoir été copiée d'après Reni par Giovanni Sirani ou dans son entourage (Vincenzo Mancuso, communication orale, mai 2024). Vincenzo Mancuso signale également l'existence d'une autre version de l'oeuvre conservée à Belton House (Lincolnshire), où elle est identifiée comme une copie par un suiveur de Giovanni Sirani (NT 436262). L'oeuvre de Nemours, de belle qualité, semble en tout cas être une copie ancienne, du XVIIe siècle.
Don de Madame Briosne par l'intermédiaire de Justin-Chrysostome Sanson en 1901.
œuvre en rapport : la version conservée à Belton House (Lincolnshire)