Statue provenant de la caisse d'un retable.
- Étude et restauration, Isabelle Jourdain, Agnès Le Boudec, Institut français de restauration des œuvres d’art, 1994.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 2003.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Pantxika Béguerie-De Paepe, Sophie Guillot de Suduiraut, Juliette Levy-Hinstin, 2022.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (bille de tilleul), avec éléments secondaires assemblés.
- Traces d’étau de l’établi : sur la tête, deux cavités cylindriques contigües, l’une (diamètre 3 cm environ, P. 11 cm), l’autre (diamètre 2 cm) en partie comblée par les restes d’une pièce de bois ; dessous de la base : deux entailles (L. 1,5 cm environ), distantes de 3 cm.
- Revers évidé à l’herminette et à la gouge ; à dextre à hauteur du bras, bois involontairement transpercé lors de la taille.
- Base polygonale.
- Éléments assemblés à l’origine : sur la couronne, plusieurs fleurons (manquants) et plusieurs boules (manquantes) imitant des perles ; doigts de la main droite de la Vierge ; sur la tête de l’Enfant, trois faisceaux de rayons (manquants) rapportés dans trois cavités, l’une sur le dessus, deux de part et d’autre, sous les oreilles ; extrémité senestre du croissant de lune (collage) ;
- Éléments peut-être assemblés à l’origine : bras droit (d’origine) et main droite (restituée) de l’Enfant ; main gauche et poignet gauche (restitués) de l’Enfant.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : fleurons, boules et bord de l’arrière de la couronne ; agrafe senestre sur le corsage de la robe ; rayons sur la tête de l’Enfant ; éclats sur la couronne, les cheveux et la base.
- Interventions postérieures (19e siècle-début du 20e siècle) : restitution en bois (probablement tilleul) des doigts de la main droite de la Vierge, du bras droit, de la main gauche et du poignet gauche de l’Enfant, de trois parties du bord inférieur du manteau, de l’extrémité dextre du croissant de lune, de la partie senestre de la base (trois pièces de bois assemblées) ; extrémité senestre du croissant de lune recollée ; cavité du revers fermée (traces de clous sur les bords).
Restes d’une polychromie ancienne (polychromie de style dit baroque, caractéristique du 17e siècle, mais difficile à dater en l’état actuel des connaissances) et restes d’interventions postérieures. L’hypothèse d’une polychromie partielle d’origine est à examiner.
1.Polychromie ancienne :
Préparation blanche.
- Couronne (excepté la doucine centrale), bords de la robe et du manteau, lien fermant le corsage, ceinture : bol rouge orangé, or.
- Lune, doucine centrale de la couronne : bol rouge orangé, argent ; avec glacis rouge sur la couronne.
- Robe et manteau : blanc.
- Cheveux : brun clair.
- Carnations : encollage, rose avec rehauts rose soutenu ; bouche de la Vierge rouge vif avec ligne rouge soulignant le creux entre les lèvres ; lèvre inférieure de l’Enfant rouge clair et lèvre supérieure rouge sombre ; yeux de la Vierge : pupille noire, ligne brun-rouge au bord de la paupière supérieure, brun-noir au bord de la paupière inférieure ; yeux de l’Enfant : pupille noire, paupières soulignées de rouge.
2.Interventions postérieures (19e siècle-début du 20e siècle) :
Préparation blanche sur les parties restituées (doigts de la main droite de la Vierge, bras droit et main gauche de l’Enfant, bords du manteau, extrémité dextre du croissant de lune, partie senestre de la base).
- Bords du manteau et des manches de la robe : mixtion jaune et bol orangé, or (reprises sur les parties altérées des bords des vêtements : bronzine, supprimée en 2003).
- Robe et manteau : blanc (avec reprises).
- Intérieur des manches de la robe : bleu vif mat.
- Cheveux : brun.
- Base : vert.
- Carnations : blanc et rose ; polychromie différente sur les parties restituées.
- Couche grise (probablement vernis) sur l’ensemble de la sculpture (supprimée en 2003).
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : « le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Âge, évoque la croyance en L'immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). La restitution du bras droit et de la main gauche de l’Enfant, ainsi que des doigts de la main droite de la Vierge, empêche de reconnaitre les attributs et les gestes d’origine.
Rhin supérieur (Oberrhein), Colmar
Provient de l’abbaye des chanoines réguliers de Saint-Augustin de Marbach (Haut-Rhin) supprimée à la Révolution. Acquisition, 1868.
p. 349. (« Holzstatue der Madonna mit Kind, unter einem Baldachin. Sehr manierirt (15. Jh.). Aus Marbach, Geschenk des Hrn. Foltz. » : statue en bois de la Vierge à l’Enfant, sous un dais. Très maniériste (15e siècle). Provenant de Marbach, don Foltz).
p. 90, n° 113 (15e siècle. Provient du couvent de Marbach).
p. 53-54 (Alsace, début du 16e siècle).