Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1993 et 2010.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2019.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces d’étau : une cavité sur la partie dextre de la mitre (trace d’étau ?) ; dessous de la base non accessible.
- Revers évidé : traces d’herminette (et de gouge ?) ; deux chevilles de fonction indéterminée ; fibres végétales encollées en partie haute.
- Éléments assemblés à l’origine : crosse (manquante) tenue dans la main droite ; attribut (manquant) posé sur la main gauche ; boules et éléments trapézoïdaux imitant des perles et des cabochons sur la mitre et sur la bride de la chape.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : crosse (main droite) et attribut (main gauche) ; plusieurs parties manquantes au bord de la base ; éclats sur les bords de la mitre et de la chape.
- Interventions postérieures : clous et traces de clous sur les épaules et sur la face de la chape (traces de fixation d’étoffes pour habiller la sculpture ?) ; trois cavités au revers de la mitre ; restitution de l’annulaire et de l’auriculaire de la main droite ; au 20e siècle, sculpture fixée sur une semelle en bois ciré (hauteur 3 cm) par deux vis ; pour maintenir la sculpture au mur de la salle du musée, piton à vis et fil de fer au revers.
Polychromie d’origine avec reprises locales.
Préparation blanche.
- Chape, bordures et bandeau central de la mitre, extrémité du fanon, bord inférieur de l’aube : bol rouge ; or, ou or parti sur les côtés de la chape ; boules en bois rapportées sur la mitre et la bride de la chape, pour évoquer des perles.
- Fanon : bol rouge, argent ; glacis vert.
- Bonnet, gant : bol rouge, argent ; glacis rouge.
- Dalmatique : fond vert (couche verte, glacis vert) avec décors moulés et appliqués, dits « brocarts appliqués », dorés sur mixtion (usés et endommagés) et petits disques en papier ou parchemin (à l’origine peut-être or sur bol ou mixtion) parsemés pour évoquer les bouclettes d’or d’un velours de soie à grands motifs végétaux ;
- Aube : fond blanc parsemé de petits disques en papier ou parchemin (à l’origine peut-être or sur bol ou mixtion), pour évoquer une étoffe ornée de paillettes cousues ou de pois brodés (?).
- Revers de la chape : sous-couche noire, bleu azurite (avec reprises).
- Cheveux, mitre (argentée à l’origine ?) : brun sombre.
- Base : vert clair, vert plus soutenu.
- Carnations : sous-couche rose-orangé, rose avec rehauts rose soutenu sur les joues, et rehaut gris-bleuté pour évoquer la barbe naissante ; lèvres : rouge vif, glacis rouge ; yeux : iris brun sombre, sclérotique blanche avec touches épaissies pour indiquer les reflets de la lumière, bord des paupières brun et rose soutenu, lignes rose soutenu sur les paupières et sous les yeux ; sourcils bruns (fins traits de pinceau).
La perte de l’attribut supporté par la main gauche ne permet pas d’identifier ce saint évêque en habit liturgique, coiffé d’un bonnet et d’une mitre avec fanons, vêtu d’une aube avec amict, d’une dalmatique et d’une chape. La main droite, portant un gant et des bagues, enserrait la hampe d’une crosse.
Attribution à Martin Hoffman (cité à Bâle à partir de 1507-Bâle, 1530/1531), par comparaison avec plusieurs œuvres bâloises de même style rapprochées des deux Prophètes de l’hôtel de ville de Bâle, payés au sculpteur en 1521 (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2019).
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Lieu d’origine inconnu. Commerce de l’art (Paris ?). Collection Lucie Jacquinot (Versailles, 1891-Chaumont, 1976). Vente viagère de la collection à la Ville de Chaumont, 1971.
« Grande statue d’Évêque (Saint-Remi) en bois sculpté, peint et doré, France XVIIe siècle »).
p. 74-75 (attribué à Martin Hoffmann, vers 1520-1530).