Statuette provenant d’un retable (de la caisse ?).
Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (noyer ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur le haut du tronc de l’arbre, deux cavités cylindriques (diamètre 1 cm environ), l’une comblée par une pièce de bois.
- Éléments assemblés à l’origine : sept flèches rapportées dans des cavités (diamètre 1 cm environ ; fragments de bois conservés dans certaines cavités), une cavité dans chaque bras, quatre dans le torse et une dans la jambe droite.
- Gros clou forgé dans le haut du tronc, au-dessus de la tête du saint, traversant le tronc et dont l’extrémité est rabattu au revers (trace de fixation dans le retable ?).
- Traces d’outils : surface du sol et du tronc travaillée à l’aide d’une fine gouge.
- Plusieurs fentes radiales, notamment sur la base, le corps et le visage, certaines comblées par des flipots.
- Faible attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : sept flèches ; extrémités des branches sur les deux côtés du tronc ; extrémité de l’annulaire de la main droite ; doigts (restitués) de la main gauche ; partie endommagée sur l’avant-bras (nœud) ; extrémité du pan senestre du périzonium (clou) ; pied gauche et partie senestre de la base (restitués) ; extrémité du pied droit (deux clous forgés) et bord antérieur de la base près de ce pied ; éclats sur les cheveux, les plis du périzonium et le bord de la base.
-Restitutions en plâtre : doigts de la main gauche ; partie senestre et pied gauche ; élément de la base près du pied droit.
- Interventions postérieures : au revers, clou avec restes de l’étiquette qu’il maintenait ; clou dans le bas ; piton à vis (présentation au musée en 1988).
Bois décapé. Vestiges de polychromie.
Restes de préparation blanche.
- Restes de couches colorées (?).
- Couche brune sur l’ensemble de la sculpture (vernis ?)
Le martyr chrétien, centurion dans l'armée romaine, qui fut percé de flèches à la fin du 3e siècle sur ordre de l'empereur Dioclétien, est représenté selon l’un des types iconographiques traditionnels : Saint Sébastien est attaché à un arbre, le corps dénudé ceint d'un périzonium et criblé de flèches (aujourd'hui disparues). L’attitude du saint, corps étiré contre le tronc, bras levés tendus vers le haut et poignets attachés séparément reprend un schéma moins courant, qui est ici interprété de manière spécifique et ne semble pas avoir de rapport direct avec les exemples diffusés par les gravures allemandes de l’époque.
Saint Sébastien fut l'un des saints les plus populaires à la fin du Moyen Âge, invoqué contre les épidémies de peste et patron de nombreuses confréries. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs, quatorze saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort ou d’épidémies, selon la vision d’un jeune berger allemand au 16e siècle.
Allemagne du Sud, Rhin supérieur (Oberrhein) ?
don
Origine inconnue. Collection Maurice Wild (Nancy, 1880 - Reims, ?). Don de Jacqueline et Nicole Wild, filles du collectionneur, à la demande de leur mère Renée Wild, née Degermann (décédée le 30 juin 1987), 1987.
Œuvre inédite.