Statue conçue pour être vue sur toutes ses faces, à l'origine probablement placée sur une console sur l'un des côtés de la caisse, comme saint protecteur (« gardien de la caisse du retable » : en allemand Schreinwächter), en pendant d’un autre saint en armure.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?), avec éléments assemblés.
- Trace de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, une cavité cylindrique (diamètre : 2,5 cm environ) comblée ultérieurement par une pièce de bois.
- Trace de fixation (d’origine, sur le retable ? ou de présentation postérieure de l’œuvre ?) : un percement central (1,5 x 1,5 cm environ) dans la base, partiellement comblé par une pièce de bois.
- Trace de fixation : sur le devant de la tête, à la limite du turban et des cheveux, une cavité (diamètre : 0,5 cm environ) ayant peut-être servi pour fixer un plumet.
- Éléments assemblés à l’origine : coudière du bras droit ; avant-bras gauche fixé par quatre chevilles (une cheville manquante) ; les deux dernières phalanges des doigts de la main gauche sauf le pouce ; sur l’armure, 26 pièces de bois imitant des rivets (neuf manquants) ; un plumet (?) sur la tête ; étendard tenu dans la main gauche ; moitié du pied gauche (assemblage postérieur ?).
- Détails sculptés à la surface du bois : sol travaillé au tremblé.
- Nombreuses fentes : notamment sur l’avant-bras gauche (comblée par un flipot) et sur les bords de la base.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : partie avant du turban (retaille ?) et plumet (?), boucles de cheveux, neuf pièces de bois imitant des rivets, partie saillante de la braconnière, étendard, bord senestre de la base avec la moitié du pied gauche du saint ; nombreux éclats notamment sur les cheveux, les bords des coudières et des genouillères de l’armure, sur le château et les bords de la base.
- Interventions postérieures : au revers, cavité pour vis (diamètre 0,5 cm environ) au milieu du dos ; clou forgé sur la base ; assemblage (postérieur ?) de la moitié du pied gauche et du bord senestre de la base (disparus) ; sous la base, nombreuses petites cavités de fonction indéterminée.
Sculpture polychromée à l’origine. Bois décapé, vestiges de polychromie.
Préparation blanche.
- Coude et soleret droit : rouge (bol ?).
- Sol, bord de la base : vert.
- Seau, cheveux : noir.
Soldat romain chrétien, qui fut arrêté à Lorch, en Autriche, martyrisé et noyé dans l’Enns vers 304, saint Florian était invoqué contre les incendies. L’attitude et les attributs du saint correspondent à l’iconographie traditionnelle. Le saint, représenté en armure, tient de la main droite le manche d’un seau d’eau qu’il déverse sur un château en contrebas. Sa main gauche repliée devait enserrer la hampe d’un étendard (disparu). À la fin du Moyen Âge, saint Florian était habituellement associé à saint Georges en tant que saint protecteur d’un retable (en allemand Schreinwächter : « gardien de la caisse du retable »).
Le style de la sculpture permet de l’attribuer à un atelier de Villach, en Carinthie, vers 1510-1515 (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2015).
Autriche, Carinthie (Kärnten).
Origine inconnue. Mode d’acquisition inconnu.
p. 9, n° 30 (« Saint Florian de Lorch. Debout, armé en chevalier, éteignant un incendie. Statue. Bois de tilleul. Art allemand, commencement du XVIe siècle »).
p. 57 (saint Florian de Lorch, Allemagne).
n° 241 (Allemagne du Sud, fin du 15e siècle).