Ève après le péché

envoi 1ère année

« Eve est accroupie et pelotonnée, reposant sur son genou gauche, allongeant le cou et la tête vers le genou droit, le bras gauche enroulé autour du mollet, tandis que l'autre bras retombe, abandonnant la main à terre où a roulé la pomme mordue d'un seul coup de dent. [...] Toute cette figure s'enlève sur un fond de feuillage et de fleurs brillant et fouillé. » (Archives de l'Académie des beaux-arts, 2 E 20, Rapport de Jules Breton sur les envois de Rome, 1902). Sabatté expose au Salon des Artistes Français de 1897 une " Eve après le péché " (n°1494) dont la composition semble proche de celle de 1902, ainsi que l'indique sommairement Raymond Bouyer dans son article sur le Salon : « Eve après le péché qui s'accroupit sous le faix du remords » (Bouyer, Raymond, « Les Artistes au Salon de 1897. II. », L'Artiste, juin 1897, p. 333). L'envoi de Rome de 1902 est soit une reprise du tableau de 1897 soit cette même oeuvre. Nous serions tentés d'accepter cette dernière hypothèse car l'Académie relève entre les deux envois de Rome de première année de l'artiste (Eve et Saint Jérôme) de grandes différences de style et de personnalité : « Il nous est difficile de distinguer les tendances personnelles de ce pensionnaire. La seconde toile [Saint Jérôme] est l'antipode de la première [Eve]. » (Archives de l'Académie des beaux-arts, 2 E 20, Rapport de Jules Breton sur les envois de Rome, 1902) [Lechleiter, 2008, p. 180).

Exposé achevé à Rome en mai 1902 et à l'École des beaux-arts en juillet 1902. Paris, Salon de 1903.