Sculpture appartenant probablement à une suite des douze apôtres provenant d’un retable.
Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul ?) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fendage au revers.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois de section carrée (1,7 x 1,7 cm environ) ; sous la base, deux entailles (L. 1,3 cm environ) distantes de 2,5 cm environ.
- Éléments assemblés à l’origine : main gauche (restituée) ; le bâton (manquant) qui était tenu dans la main gauche d’origine et fixé dans le percement cylindrique (diamètre 0,5 cm environ) traversant la base devant le pied gauche.
- Traces d’outils : surface du sol travaillée au tremblé.
- Plusieurs fentes radiales, notamment une grande fente verticale ouverte depuis le manteau et la main droite devant le buste jusqu’à la base.
- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : extrémité de l’index de la main droite ; extrémité de l’index, du majeur et de l’annulaire de la main gauche ; bord de la base près du pied droit ; usures et éclats au bord de la base.
- Interventions postérieures : à la suite du décapage de la sculpture, pièce de toile encollée sur la fente côté senestre de la base ; retailles locales ( ?) ; pièce de bois rapportée sur le côté dextre de la base ; deux clous (20e siècle) sous la base ; piton à vis au revers (présentation au musée en 1988).
Bois décapé. Restes de polychromie.
Restes de préparation blanche.
- Restes d’une couche brune sur les vêtements.
- Couche de vernis sur l’ensemble de la sculpture.
étiquette papier fixée par un clou
35
à l'encre noire
étiquette papier rouge collée
15
à l'encre noire
902
au crayon graphite
L’apôtre saint Jacques le Majeur, qui serait venu évangéliser l’Espagne et dont le tombeau à Saint-Jacques de Compostelle était l’un des lieux de pèlerinage les plus importants du Moyen Âge, est reconnaissable à l’un de ses attributs habituels : le chapeau de pèlerin à larges bords, pour protéger des intempéries, orné d’une coquille qui prend ici la forme d’un élément arrondi peu détaillé. L’aspect de la coquille pouvait être précisé par la polychromie aujourd’hui disparue. L’apôtre, qui est représenté dans le mouvement de la marche, tenait un bâton dans sa main gauche. Il est en partie inspiré d’une gravure de Martin Schongauer.
Allemagne du Sud
Le sculpteur s’est inspiré de la gravure sur cuivre, Saint Pierre, vers 1475-1480 (B. 34, L. 41). Il a adapté à la figure de Saint Jacques l’attitude et le drapé de Saint Pierre, en particulier la disposition du manteau rejeté sur l’épaule droite.
don
Origine inconnue. Collection Maurice Wild (Nancy, 1880 - Reims, ?). Don de Jacqueline et Nicole Wild, filles du collectionneur, à la demande de leur mère Renée Wild, née Degermann (décédée le 30 juin 1987), 1987.
Œuvre inédite.