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Portrait d'André Gallier, maire de Fontenay-le-Comte

Statut
Publiée
Contributeur
clarraz
Dernière modification
24/02/2024 13:31 (il y a 9 mois)
Type d'oeuvre
Titres
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Titre : 
Portrait d'André Gallier, maire de Fontenay-le-Comte
Localisations
Lieu de conservation : 
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

L’inscription sur le cadre, visiblement d’origine, donne l’identité du vieil homme peint dans un format miniature : André Gallier, seigneur de Guinefolle, à l’âge de 70 ans. André Gallier, petit-fils du célèbre jurisconsulte André Tiraqueau par sa mère, fut aussi maire de Fontenay-le-Comte, en Vendée, à plusieurs reprises (voir H. Grimouard de Saint-Laurent, « Un anoblissement de terre pour une paire de gants », Revue de Bretagne et de Vendée, 8, 1860, p. 206-214). La famille Gallier est connue dès le début du XVe siècle dans cette ville. André appartient cependant à une branche secondaire qui ne fut pas anoblie, au contraire de Guillaume Gallier, fait noble par Charles VIII en 1484. Son épouse, Catherine Garipault, descendait d’une ancienne famille de Fontenay qui s’était illustrée dans des charges d’échevinage et de magistrature. Un document de 1594 mentionne précisément « André Gallier, escuyer, seigneur de Guinefolle, demourant aud. Fontenay », confirmant qu’il était durablement établi dans la région. Cette pièce d’archive voit le poète et magistrat Nicolas Rapin, dont des copies d’un portrait sont encore conservées, demander l’anoblissement de sa terre à André Gallier.

Ce dernier est représenté ici dans un petit format en buste dans un rare exemplaire de miniature encore conservé pour les provinces. La large cicatrice qui balafre son front dégarni est montrée sans artifice, voire même avec fierté. Il s’agit peut-être d’une blessure que Gallier reçut lors du siège de Poitiers en 1569 (il avait été l’un de ses défenseurs lors de l’attaque de Coligny). Symbole de sa loyauté au roi dont il est un conseiller, ce n’est pourtant pas en guerrier que choisit de se montrer l’homme : sa tenue noire au col blanc typique de la première décennie du XVIIe siècle le rattache davantage à sa charge de magistrature. Le catalogue de vente de 2013 le donne à Georges de la Chapelle, peintre de la ville de Caen, mais cette identification est erronée. Connu uniquement entre 1638 et 1648, son éloignement géographique et ses dates d’activité suggèrent que nous avons affaire à un autre artiste. Ses portraits imaginaires de femmes gravés dans son Recueil de divers portraits des principales dames de la Porte du Grand Turc (1648) semblent d’ailleurs trop éloignés stylistiquement. Il s’agit plutôt selon nous de Roland de la Chapelle, connu à Fontenay en 1609 alors qu’il réalise un tableau de saint François pour les Cordeliers (voir B. Fillon, Poitou et Vendée, 1, Niort, 1887, p. 72). Le traitement des chairs, fortement contrastés par des jeux d’ombres, et de la capillarité de l’homme trahissent une main sûre et de qualité.

Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
7,5
Largeur : 
5,6
Unité de mesure : 
Inscriptions
Transcription : 

A · GALLIER ·ESCVIER / Sr DE GVINEFOLLE / AGE DE · 70 ANS

Langue : 
Emplacement : 
sur le cadre
Type d'inscription : 
Transcription : 

FAICT · PAR · LACHAPELLE

Langue : 
Emplacement : 
sur le cadre (en bas)
Type d'inscription : 
Transcription : 

1608

Emplacement : 
sur le cadre à la suite de la signature
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
1608
Période de création : 
Lieu de création : 
Historiques de collection
Commentaire Historique de collection : 

 Paris, Drouot, Pescheteau Badin, 2 décembre 2013, lot 35, sous « Georges de La Chapelle »; localisation inconnue.

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Camille Larraz