Cheminée de Saül dépeçant ses boeufs
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Cheminée de Saül dépeçant ses boeufs
Localisations
Lieu de conservation :
Commentaire Lieu de conservation :
chambre d'Henri II (1er étage)
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Composition centrale représentant Saül dépeçant ses boeufs, entre les figures de Mars et de Minerve.
Saül en colère, s'apprète à dépeçer des boeufs, la veille d'une bataille contre les Ammonites (I, Samuel, XI), en présence des envoyés de Yabech et Galaad venus chercher du secours (sujet retrouvé par Anne-Marie Lecoq). La scène doit évoquer les vertus guerrières d'Henri II et "sa capacité à engager ses biens pour donner la victoire à ses sujets (Crépin-Leblond et Fonkenell, 2018).
La figure de Saül reprend exactement la pose d'un Mithra tauroctone que le peintre devait connaître par la gravure : Antoine de Lafréry, dans son Speculum Romanae Magnificentiae (publié en 1564) propose une estampe d'après un bas-relief mithriaque (qui appartenait en 1556 à la collection d'Ascanio Magarozzi, et en 1564 à Ottaviano Zeno). La même composition (sans doute du même dessinateur) apparaît dans le Codex Pighianus de Berlin (Turcan, 1997). Il est possible que le peintre ait pu avoir accès à des dessins ou gravures d'après ce relief (ou qu'il se soit rendu à Rome ?).
Saül en colère, s'apprète à dépeçer des boeufs, la veille d'une bataille contre les Ammonites (I, Samuel, XI), en présence des envoyés de Yabech et Galaad venus chercher du secours (sujet retrouvé par Anne-Marie Lecoq). La scène doit évoquer les vertus guerrières d'Henri II et "sa capacité à engager ses biens pour donner la victoire à ses sujets (Crépin-Leblond et Fonkenell, 2018).
La figure de Saül reprend exactement la pose d'un Mithra tauroctone que le peintre devait connaître par la gravure : Antoine de Lafréry, dans son Speculum Romanae Magnificentiae (publié en 1564) propose une estampe d'après un bas-relief mithriaque (qui appartenait en 1556 à la collection d'Ascanio Magarozzi, et en 1564 à Ottaviano Zeno). La même composition (sans doute du même dessinateur) apparaît dans le Codex Pighianus de Berlin (Turcan, 1997). Il est possible que le peintre ait pu avoir accès à des dessins ou gravures d'après ce relief (ou qu'il se soit rendu à Rome ?).
Restaurations
Commentaire Etat de Restauration :
Certaines cheminées sont déjà restaurées ou « rafraichies » du temps des Condé. Les cheminées ont ensuite été recouvertes de plâtre ou de badigeon. Dégagées en partie au début des années 1840 (par un concierge du château), de nouveaux dégagements ont lieu en partie entre 1851-1852 sous la direction de l’architecte Alphonse Lejeune. Au classement du château en 1862, on dénombre alors 10 cheminées dégagées de leurs badigeons. Elles sont dissimulées de nouveau par un coffrage en bois en 1864. Sondages, dégagements et nettoyages ont lieu à partir de 1960 par le service des Monuments historiques (on découvre les deux dernières cheminées de l’ensemble). Elle son remises au jour dans les années 1970 dans un état très dégradé.
Cheminée restaurée en 1973-1977 par la maison Malesset-Genovesio, puis en 1996 par F. Hourrière.
Cheminée restaurée en 1973-1977 par la maison Malesset-Genovesio, puis en 1996 par F. Hourrière.
Matérialité
Matériau :
Technique :
Commentaire Matérialité :
peint à l'huile sur enduit sec.
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre :
Rôle :
Commentaire Rôle :
Sylvie Béguin (1995, p.73) suggère qu’un seul artiste (ayant une connaissance fine des décors de Fontainebleau, de Rosso, de Cousin et de Goujon), a conçu les décors des cheminées d’Ecouen, en déléguant l’exécution à d’autres peintres. Comme piste de recherche, elle propose : Michel Rochetel (dont on ne connaît pas l’activité après 1552), Antoine Caron jeune (mais alors comme simple exécutant), Charles Dorigny (qui meurt en 1551, peut-être au cours des travaux, et serait peut-être l’auteur des cheminées de Salomon et la reine de Saba, de la Chasse d’Esaü, et de Saül dépeçant ses bœufs). Des documents indiquent la présence dans les années 1560 du peintre Jacques Patin (mais qui ne peut donc être l’auteur des cheminées, peintes dans les années 1550) et qui a peut-être travaillé aux frises peintes en 1564 (Gustave Mâcon, « Trois quittances de Jacques Patin (1564) », dans Archives de l’Art français, t.II, 1908, p.258-259), idée réfutée par Magali Bélime (1999).
Au XVIIe siècle, les archives du château conservaient également une copie du testament de « feu Me Bonaventure Navard, peintre, décédé à Ecouen », dont les biens sont saisis (faute d’héritiers) en 1560. Un état des dépenses en date du 13 mai 1561 mentionne un paiement au « painctre d’Escouen », sans donner de nom.
Au XVIIe siècle, les archives du château conservaient également une copie du testament de « feu Me Bonaventure Navard, peintre, décédé à Ecouen », dont les biens sont saisis (faute d’héritiers) en 1560. Un état des dépenses en date du 13 mai 1561 mentionne un paiement au « painctre d’Escouen », sans donner de nom.
Lieu de création :
Type de date :
Date de création :
Vers
1550
- Peint dans la décennie 1550
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p.107-114, repr. p.109 (détail)
Commentaire Bibliographies / archives :
repr. p.466, fig.1
Commentaire Bibliographies / archives :
p.138-139
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)