Triptyque à volets mobiles : L'Ange de l'Annonciation ; La Vierge de Miséricorde ; Sainte Marguerite, sainte Catherine et une sainte (Lucie ?) (volet gauche) ; La Crucifixion ; Le Couronnement de la V [...]
Il s'agit d'un triptyque.
localisation : ensemble du support
certitude : supposé ; technique : MO ; date : 2014
Trois planches à fil vertical. Le centre est formé d'une seule planche d'une envergure de 74 cm débitée sur dosse sans zone noueuse apparente. L'absence de visualisation de cerne en radiographie est en faveur d'un débit tangentiel très externe dans la grume d'origine. Les volets ont une largeur de 36,5 cm chacun. La hauteur maximale des panneaux originaux est de 135,5 cm pour la partie centrale et de 125,5 cm pour les volets. Chaque panneau est rehaussé par une baguette de 2 cm de haut à contre-fil fixée aux panneaux originaux par des clous modernes. Au revers, on peut observer que le bord inférieur des trois panneaux apparaît irrégulier avec de petits manques du bois et des fissures, particulièrement sur le bas du panneau central, suggérant des altérations de la structure ligneuse et une recoupe par sciage.
Les compositions peintes sont entourées par un encadrement en relief d'environ 35 à 40 mm de large. Sur le panneau central, au niveau du gable, l'épaisseur maximale du cadre est de 33-34 mm à la partie moyenne tandis que cette épaisseur décroit jusqu'à 25-27 mm sur les deux bords de la moulure. Cette moulure a un profil en trois pans symétriques plus ou moins individualisables formant un arrondi. Les encadrements des volets ont une épaisseur maximale de 30 mm sur leur bord externe. Leur profil diffère de celui de la partie centrale, il est formé d'un replat externe et un pan oblique en dedans. En bas, l'altération de toute la partie inférieure du retable ne permet pas une étude précise des éléments originaux. La baguette clouée de 20 mm de haut forme l'équivalent du replat dans le profil de la moulure latérale des volets. Un pan oblique est obtenu par des mastics qui dépassent sur la composition peinte.
L'étude des panneaux permet d'observer les encadrements des parties verticales des trois éléments du retable sont taillés dans la masse du support tout comme l'encadrement en gable du panneau central. Par contre les parties obliques et horizontales, au moins à dextre, des encadrements supérieurs des volets sont des pièces rapportées, fixées par des chevilles de bois. En partie basse, on peut supposer par symétrie que l'encadrement était également formé de pièces rapportées. En raison de la courbure du panneau central et d'autres altérations possibles (humidité, vermoulure, etc.), ces parties ont été perdues ou enlevées, parallèlement à l'altération de la partie basse des panneaux. Elles sont remplacées par une baguette et des mastics (RX).
Les trois éléments sont articulés entre eux de chaque côté par trois charnières, situées au même niveau. Elles sont constituées de tiges métalliques, formant une boucle à l'une des extrémités et deux griffes à l'autre. L'extrémité avec l'anneau est située vers la face à l'angle antérieur des panneaux. La tige se poursuit obliquement dans l'épaisseur des panneaux jusqu'au revers de la planche où les griffes sont écartées puis recourbées dans le bois. La charnière inférieure est situées de 6 ) 6,5 cm du bas original du retable (sans compter la baguette), les charnières sont distantes entre elles de 41,5 cm, la charnière supérieure est située de 4,5 à 5 cm de l'angle inférieur du gable de l'élément central.
Dans la partie centrale du retable une bande non peinte mais mastiquée, de 45 mm de large, longe les deux pans de la moulure du gable. Un pointé de fluorescence X détecte la présence d'un mastic à base de calcium mais contenant aussi du titane (blanc de titane) et également un peu de terre d'ombre et un composé à base de zinc (blanc de zinc). Il s'agit donc, en surface tout au moins, d'un mastic posé au plus tôt au début du XXe siècle. La radiographie révèle à son emplacement la présence de plusieurs trous de chevilles, dont certaines sont cependant en rapport avec des interventions postérieures. La découpe horizontale des volets à leur angle supérieur interne correspond exactement à la largeur du gable agrandi par cette bande. Celle-ci correspond donc vraisemblablement de chaque côté à l'emplacement où se repliait l'encadrement des volets du retable fermé. Dans cette position, le cadre en relief du gable restait visible, surmontant les volets.
Le revers des trois panneaux est couvert d'une couche de tonalité ocre rouge, qui semble appliquée directement sur le bois. Au-dessus de celle-ci, on observe une couche plus sombre, contenant probablement du noir de carbone, qui passe dans les lacunes des lettres de l'inscription. L'analyse globale de ces couches en fluorescence X révèle la présence d'un pigment au plomb et d'une ocre. Une cavité arrondie à l'angle des deux sommets des volets pourrait être la trace d'un système de fermeture ou de fixation des volets. En partie basse du bord externe des deux volets, à environ 17 cm du bas, on observe deux pointes métalliques qui pourraient aussi avoir été liées à la fermeture du retable.
Deux prélèvements observés à la loupe binoculaire montrent une zone brûlée dans le support, peut-être une brûlure de cierge.
M° III° XXXIII HOC OPUS / BEATE Me VIRĜIS GĹOSE Q RĒSIS SOCIETr PDŌE ADHOC LIO SUOĪ ADIUCTORIŪ Q NE I.. / REQESTĀT Ī PACE ĀM / ....ES FULr P SOCIETr DEVOTr / ..... ..... O St. VITAĹES EX / I....... ....... FDEI SEMP SIT FI / OIN AUXULIŪ EO DCAM TABULĀ
Inscription en lettres capitales romaines avec des abréviations. Elle suit des lignes incisées se poursuivant d'un volet à l'autre. Les lettres de couleur claire sont essentiellement peintes avec du blanc de plomb.
Provient de l'église San Vitale de Bologne ; coll. du marquis Giampietro Campana, à Rome ; acquis du gouvernement pontifical pour le musée Napoléon III en 1861 ; déposé au musée de Perpignan de 1863 à 1954.
p. 38
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Ancien nom fichier image : M503604_89EE2268_P.JPG,DS1,,000649.jpg;M503604_78EE870_P.JPG,DS1,,000650.jpg