Fragment d’une statue provenant de la caisse d’un retable.
- Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1990.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2005.
- Analyses de la polychromie, Nathalie Pingaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2011.
Tête arrachée à la figure sculptée dont elle faisait partie :
- Manques importants à hauteur du cou et de l'amict sur la face, le côté senestre et au revers.
- Dessous de la sculpture scié pour en égaliser la surface.
- Partie supérieure du bonnet supprimée par sciage.
Restes de la polychromie d'origine recouverts par une polychromie au 19e siècle ; retouches locales au 20e siècle.
1.Polychromie d'origine :
Préparation blanche : deux couches (carbonate de calcium, carbonate double de magnésium et de calcium, alumino-silicates de fer, probablement liant protéinique).
- Vêtements : couches d'origine non conservées.
- Cheveux : deux couches brun foncé (ocre, blanc de plomb, avec noir d'os dans la première couche), avec rehaut gris (ocre, blanc de plomb).
- Carnations : rose soutenu (blanc de plomb, grains d'ocre rouge et de vermillon).
2.Polychromie du 19e siècle :
- Amict blanc jaunâtre.
- Chasuble (ou chape) argentée (traces de blanc de baryum et d'étain, feuille d'argent altérée, sulfate de baryum).
- Revers rouge de ce vêtement : couche organique translucide, couche blanche (blanc de plomb et blanc de baryum), glacis rouge, fine couche blanchâtre (blanc de plomb).
- Bonnet : glacis rouge.
- Cheveux : couche organique translucide, couche brune (ocre, blanc de plomb, carbonate de calcium, traces de blanc de baryum), fine couche blanchâtre lacunaire (ocre, blanc de plomb et blanc de baryum, grains d'ocre rouge et de vermillon).
- Carnations : couche organique, couche rose pâle (blanc de plomb, blanc de baryum, grains d’ocre rouge et de vermillon).
3.Retouches du 20e siècle :
- Œil gauche.
- Bonnet : rouge (rouge de cadmium, blanc de baryum).
Les restes endommagés du vêtement - étoffe plissée de l’amict et bord raide d’une chasuble ou d’une chape - révèlent l’état ecclésiastique du personnage d’âge moyen, imberbe et bouclé. Sa coiffure, aujourd’hui arasée, est difficile à reconnaître. Sa base relativement rigide pourrait être, non celle de la mitre d’un évêque, mais peut-être celle d’une couronne papale qui coiffe par exemple saint Grégoire ou saint Urbain. Néanmoins les légères dépressions sur les côtés font davantage songer à la partie inférieure d’un bonnet en tissu de forme arrondie, tel celui que porte certains ecclésiastiques.
Souabe (Schwaben), Ulm
Ce type masculin aux traits réguliers largement dessinés évoque des physionomies masculines attribuées à Michel Erhart (cité à Ulm de 1469 à 1522). Cependant, l’état fragmentaire de la sculpture rend difficile une évaluation précise de la place de son auteur au sein de la production ulmienne dans la sphère stylistique de Michel Erhart et de son entourage.
Attribution par l'Office des Biens et Intérêts Privés.
Origine inconnue. Commerce de l'art, Paris. Acquise auprès d'Etienne Donath par le Kunstgewerbemuseum de Düsseldorf pendant l'occupation de la France (1940-1944). Entreposée au château d'Adolfsburg (inv. du 6 septembre 1946 : n° 1941-22). Transférée en France par le 2e convoi de Düsseldorf le 25 octobre 1948. Retenue par la 5e commission de choix du 25 octobre 1950 (inv. 696). Attribuée aux musées nationaux, département des Sculptures du musée du Louvre, en 1951.
p. 209-210, n° 57 (Souabe, début du 16e siècle, influence de l’art des Erhart).
p. 373 (Souabe, vers 1500-1510).
p. 65 (idem).