Sculpture provenant de la caisse d'un retable.
- Restauration, François Péquignot, 1980.
- Identification du bois, Élisabeth Krebs, 2007.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Juliette Levy-Hinstin, François Bouquet, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de tilleul (avec éléments secondaires assemblés ?).
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (D ; 2,5 cm environ) comblée par une pièce de bois ; dessous de la base non observée (non accessible).
- Sur le côté senestre de la tête de l’Enfant : une cavité cylindrique (d’origine ? Diamètre 1 cm environ).
- Forte attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; bois très endommagé.
- Manques : mèches de cheveux, oreille gauche, une partie du front, nez, bras, sexe, pied gauche et extrémité du pied droit de l’Enfant ; partie médiane du bord du croissant de lune, partie senestre du bas du manteau et bord à dextre ; éclats sur toute la sculpture.
-Interventions postérieures : deux plaques de métal, chacune munie d’une patte de fixation, ont été vissées au revers, sur les bords de la cavité, pour maintenir la sculpture lors de sa présentation (20e siècle).
Restes endommagés de la polychromie d’origine et polychromie postérieure
1.Polychromie d’origine :
Incisions sur le bois (pour faire adhérer la préparation). Toile et fibres végétales encollées. Préparation blanche.
- Manteau : bol, or ; bordure du manteau (L. 4 cm environ) ornée de lettres gravées dans la préparation, qui ne semblent pas composer une inscription significative (notamment les lettres O, V, M, C, N).
- Revers du manteau : sous-couche noire, bleu (azurite).
- Lune : bol, argent.
- Carnations : rose pâle.
2.Polychromie postérieure :
- Manteau : épaisse couche verte à l’huile.
3.Intervention postérieure :
- Suppression de cette couche verte : lors de cette intervention, une grande part de la polychromie d’origine a été supprimée et le bois a été abrasé.
Suite de lettres (décoratives ?) gravées dans la préparation de la polychromie d’origine. Les lettres ne semblent pas composer une inscription significative.
O, V, M, C, N
La Vierge à l’Enfant debout sur un croissant de lune est identifiée à la Femme de l'Apocalypse : « le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse, 12, 1). Ce type iconographique, répandu en Allemagne à la fin du Moyen Âge, évoque la croyance en L'immaculée Conception (Marie conçue exempte du péché originel). La lune, astre maléfique, est le signe des égarements du monde terrestre que domine la Vierge. La lune est ici représentée sous la forme, usuelle au Moyen Âge, d’un croissant enserrant un visage humain qui peut évoquer Ève ou le démon : la Vierge est considérée comme la « nouvelle Ève » qui écrase la tête du serpent tentateur, selon la prédiction de la Genèse (3, 15).
Rhin supérieur (Oberrhein), Fribourg-en-Brisgau ou Strasbourg.
atelier de Hans Wydyz (cité à Fribourg-en-Brisgau de 1497 à 1508, puis à Strasbourg autour de 1520).
Origine inconnue. Acquisition dans le commerce de l’art à Strasbourg, 1920. Musée des Arts décoratifs, Strasbourg (inv. n° XX 97). Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg (inv. MOND 511).
p. 38-39, n° 1031 (provenant de Haute-Alsace, vers 1500).
p. 103 (suite de Hans Wydyz, vers 1520).
p. 31 (école de Hans Wyditz [sic], provenant du Haut-Rhin).
Dupeux, Cécile, « Retour sur une acquisition : une sculpture attribuée à Hans Wydyz ou son entourage », ITEMS-La revue des Musées de la Ville de Strasbourg
non paginé, note 7 (atelier de Hans Wydyz, vers 1520).