Blondel, François
Ingénieur et architecte, notamment de la ville de Paris, il est surtout connu comme historien et théoricien. Outre son statut assez honorifique de conseiller du roi, il fut aussi nommé professeur de mathématiques du Grand Dauphin.
Si la figure de François Blondel occupe une place essentielle dans l’architecture du XVIIe siècle, c’est davantage pour ses apports théoriques que pour son activité d’architecte. En effet, Blondel est d’abord un scientifique. Doté d’une solide formation classique et scientifique, doublée d’un engagement militaire dès 17 ans, il reçoit son brevet d’ingénieur en 1637. Professeur de mathématiques au Collège royal à partir de 1656, il mène ensuite diverses missions diplomatiques avant d’être établi comme ingénieur naval en 1664. Parallèlement à ses activités au sein de l’Académie des sciences, Blondel se voit confier par Colbert divers aménagements urbains (nouveau plan de Paris avec Pierre Bullet, construction de trois nouvelles portes). A partir de 1672, date à laquelle il commence à donner des leçons hebdomadaires à l’Académie royale d’architecture, il s’engage dans un important travail de publication d’ouvrages essentiellement techniques, liant étroitement l’architecture et les mathématiques (Résolution des quatre principaux problèmes…, 1673). Cet effort de théorisation l’oppose nettement à Claude Perrault dans la querelle sur la nature des proportions architecturales, affrontement au mieux relaté par le dernier volume du Cours de Blondel, et par l’Ordonnance des cinq espèces de colonnes
de Perrault (1683).
Il est membre de l'Académie des sciences en 1656 et lecteur au Collège royal.
Architecture publique, religieuse et militaire
Pierre Bullet est l'élève et un des collaborateurs de François Blondel.
Éléments biographiques et bibliographiques sur l'auteur
Champs Répertoire des historiens d’art déplacés suite à mise en ligne de février 2011